Le quatrième album de RHAPSODY est une grande réussite. Reprenant les orchestrations de SOEL et conservant l'aspect heavy de DOV, RHAPSODY réussit là un album magnifique. Une flopé de mélodies épiques, un titre à mi-chemin du black metal (toutes proportions gardées), un hymne à la MANOWAR, des refrains somptueux et un final gigantesque sont les ingrédients qui rendent cet album irrésistible. En deçà du niveau de SOEL, mais pas loin de celui de LT. Bravo !

Belle année que cette année 2002 pour les fans de metal symphonique puisque LUCA TURILLI nous gratifie d'un effort solo presque aussi bon que POTDF. Les incursions électroniques sont les bienvenues et enrichissent à merveille cette épopée épique. Beaucoup de titres forts, des idées fraîches, des passages inoubliables. Bref, le guitariste italien est une mine d'idées qui semblent ne jamais devoir se tarir.

Second chef-d'œuvre de speed mélodique pour mes allemands préférés. Vos références en la matière sont les deux " Keepers " d'HELLOWEEN ? Les miennes sont dorénavant " Crystal Empire " et " Eternity ", tous deux œuvres de FREEDOM CALL ! Un opus qui allie mélodies épiques, chœurs guerriers et consonances happy metal du meilleur effet. Vivement la suite !

Album black de l'année. Rien de nouveau puisqu'il s'agit d'une musique très proche de DIMMU BORGIR, mais avec des passages où le disciple fait jeu égal avec le maître. Un album riche et varié, tantôt speed tantôt mid-tempo, avec un savant dosage agressivité/mélodie qui devrait plaire à nombre de ceux que le black insupporte généralement. Les finlandais réussissent à faire encore mieux que leur précédent album, le délectable " Eternal Winter's Prophecy ".

Un très grand album de speed mélodique de la part d'un groupe dont on ne pouvait raisonnablement pas s'attendre à un tel coup de génie. Le meilleur de GAMMA RAY avec un esprit à la FREEDOM CALL font de cet opus un petit chef-d'œuvre. La batterie est endiablée, mais laisse souvent place à des passages plus calmes, parfaits pour relancer régulièrement ce " Buried Alive ". La grande surprise de l'année avec CATAMENIA.

Alors qu'IN FLAMES prospecte un marché plus enclin aux modes, DT s'obstine à jouer ce death metal mélodique dont il est l'un des initiateurs. Voila qui permet aux amoureux du genre d'avoir la certitude que chaque année, le death mélodique sera toujours à la fête. Sur " Damage Done ", on retrouve le DT que l'on aime, avec l'adjonction, comme à l'habitude, d'idées nouvelles qui, si elles sont plutôt modernes, n'ont rien d'opportunistes. Aucun compromis commercial pour DT, juste la volonté de faire honneur à leur patronyme devenu culte.

Forcément une déception comparé à " Nightfall In Middle-Earth ". Comment aurait-il pu en être autrement quand on sait que NIME fait pour moi partie des dix albums indispensables tous genres confondus ? Néanmoins BG réussit à donner un successeur plutôt digne de son talent à son chef-d'œuvre. En dépit de la production trop riche et du manque d'hymnes, ANATO s'avère excellent de bout en bout. Et les chœurs sont toujours aussi somptueux, tout comme le chant d'Hansi.

Belle surprise de la part de ces italiens qui avaient déjà étonné par la qualité de leur premier album, " The Lasting Power ". La progression est fulgurante et THY MAJESTIE parvient à donner vie à un album remarquable en tout point. Le côté symphonique tient parfaitement la route, évitant la comparaison habituelle, et les passages progressifs donnent un second souffle à un genre de plus en plus statique.

MOB RULES a débuté sa carrière de la plus mauvaise des façons. Catalogué clone de RHAPSODY parce qu'évoluant au sein du même label et faisant dessiner ses pochettes par le même artiste, on a à tout prix chercher à n'établir que des comparaisons à les italiens, si possible désavantageuses. MOB RULES parvient enfin à montrer sa véritable identité et tout son talent. Un style à part qui emprunte au hard rock et au metal mélodique d'aujourd'hui quelques idées pour aboutir à une musique riche, variée et personnelle.

Une autre jolie surprise qui nous vient du Brésil. En dépit d'une pochette qui frise l'amateurisme, WIZARDS a beaucoup de belles choses à dire. Metal épique au sommet de son art, " The Kingdom " plaira sans problème à tous les amateurs du genre. Pas étonnant que les labels brésiliens se les arrachent.

Les suisses de CRYSTAL BALL n'en sont pas à leur coup d'essai, loin de là, mais je les ai tout de même découvert sur cet opus… superbe ! Merci à Nuclear Blast de les avoir dénichés tant il aurait été dommage de passer à côté. Un Speed mélodique qui sonne très FM, une garantie de fraîcheur dans le paysage musical auquel on est habitué.

Après un " The Great Beast " très décevant, MC revient à ses premières amours, à savoir un black speed très mélodique. Les orchestrations demeurent malgré tout aux abonnés absents. On est loin du chef d'œuvre " Infernal Satanic Verses ", mais cela fait tant de bien de retrouver un MC aussi conquérant. Son black est sombre et mature et le niveau de cet opus n'a pas à rougir face aux gros vendeurs dont on parle toujours plus que les autres.

Vous voulez une idée de ce qu'est la pop en Norvège ? Vous l'avez entre les mains ! Car " Volcano " a fait un gros carton dans le pays des églises en bois, au point que la presse s'est emparée du phénomène (avec les dérives inhérentes au genre, j'en suis certain). SATYRICON est avec IMMORTAL l'initiateur des riffs heavy dans le black. Attendez-vous donc à une succession de riffs plus beaux les uns que les autres, assortis à des mélodies travaillées et marquantes. Ajoutez à cela cet esprit " authentique " qui règne sur cet opus, vous tenez le meilleur compromis entre true-black et pop-black

Les français sont définitivement très doués. Surtout dans ce registre épique dont les meilleurs représentants sont BLIND GUARDIAN, RHAPSODY ou FREEDOM CALL. " Northern Recital " est une vraie grande surprise. Après avoir mis de côté l'album pendant de longs mois, je me suis enfin décidé à l'écouter (Merci David !). Et quelle baffe ! Certains titres sont de véritables monuments.

Le groupe de la polémique. On n'a jamais pardonné à MAJESTIC de jouer une musique si proche de MALMSTEEN et de SYMPHONY X. Peu de chances qu'on pardonne au nouveau groupe de Richard Andersson ce grief rémanent. Et pourtant, TIME REQUIEM fait montre d'une personnalité qui mérite une attention toute particulière plutôt qu'un mépris péremptoire. Faites l'essai, vous ne le regretterez pas.

SIRENIA est le nouveau groupe créé par Morten Veland après son départ de TRISTANIA. Et s'il fallait établir une comparaison entre " At Sixes And Seven " et " World Of Ice " (dernier album de TRISTANIA), je pencherais sans conteste vers l'album de SIRENIA. Le style est le même, mais le talent de Veland à composer des titres empruntant tant au black qu'au gothique n'est plus à faire, preuve en est ce " At Sixes And Seven " succulent.

Les vikings de THYRFING ont considérablement évolué depuis leur premier et somptueux album, "Valdr Galga". Sur cet opus, les suédois évoluent dans un black nettement plus folklorique, marqué par l'utilisation d'instruments venus d'un autre temps. L'originalité est indéniable et la qualité est au rendez-vous. Du FINNTROLL en moins fêtard.

Encore un groupe à dragons, mais pas le moindre. Car DRAGONLAND a tout compris ou presque. Et ce " Holy War " s'impose comme l'une des meilleures réussites de l'année dans le genre concept album fantasy. De la pochette, mystérieuse et exempte de clichés à la dernière note de musique, tout a été fait pour que cet album passionne l'auditeur amateur du genre.

Signé sur un petit label, REQUIEM n'aurait pas connu une tel renommé en France si la presse écrite metal n'en avait tant parlé. A juste titre, car " The Arrival " est un bien bel album. Progressif avant tout, mais avec cette touche de modernité propre aux finlandais, " The Arrival " marque par sa fraîcheur et l'aspect catchy de sa musique. Beaucoup de talent chez REQUIEM.

"Possession Of Power" avait fait sensation, signé qu'il était par NTS. " "Imaginarium" a été un flop. Trois raisons à cela : NTS n'était plus là pour le promouvoir, le groupe a mis trop de temps à sortir cet album et la qualité n'as pas été au rendez-vous. Cela fait beaucoup, n'est-ce pas ? Trop, même, j'en ai peur.

"Wishmaster" était déjà une déception. Mais ce n'est rien comparé à "Century Child". Je me suis tellement ennuyé à son écoute, que je l'ai laissé tomber rapidement, chose rare dans la mesure où je cherche toujours à suffisamment écouter un opus pour être bien certain qu'il ne peut définitivement me plaire. L'aventure NIGHTWISH risque de continuer sans moi (En même temps, c'est le sentiment que j'avais il y a quelques mois. Car, à l'heure où j'écris ces lignes, j'écoute "Once", leur opus estampillé 2004. Et... J'aime beaucoup !).

Raté… A force de se chercher, Olaf Thorsen finit par se perdre. Même les fans de Fabio Lione (RHAPSODY) critiquent son implication sur cet album trop moyen. Les mélodies sont plutôt pas mal, mais le tout manque d'accroche, au point qu'on oublie vite cette deuxième sortie des italiens.

Dommage. J'avais adoré " Last Prophecy ", le premier opus de ces sympathiques portugais. Et là, tout d'un coup, je ne peux qu'être déçu, tant ORATORY s'est fourvoyé. Plutôt que de continuer dans son interprétation au féminin de STRATOVARIUS, le groupe a préféré se rapprocher d'EDENBRIDGE. Déjà qu'EDENBRIDGE et moi, ça le fait pas, alors si ORATORY s'y met…