Dés les premières notes on s’aperçoit que Le DEVOURMENT de 2013 se fait bien plus "Death Metal" que "Slam Death" en fait. Même si les mosh-parts restent récurrentes, un certain nombre d'éléments sont à souligner pour l'auditeur averti, celui qui ne jure que par le slam et rien d'autre. Autrement dit, cet aspect « slam » si familier à nos oreilles, se conserve dorénavant plus ou moins bien selon les humeurs.

Depuis leur premier album, ce sous-genre s'est développé à vitesse grand V, sans réellement contrôler les débordements de cet engouement. Cette vague partie en roue libre, laissa la place à n’importe quel autre groupe singeant ces pionniers... Jusqu'à l’écœurement.

Chargé de 9 effluves sanglantes où vocalises putréfiées et blast compressé nous envoi directement au fond du trou et ce en moins de 34 minutes, le tandem de choc que forme Mike Majewski et Ruben Rosas assure toujours autant le massacre dans une ambiance de chaos fumant.
Néanmoins, nos Texans misent moins leur efficacité sur l'excès et leurs muscles, préférant dès lors, appliquer une recette à base de Death plus « classique » et majoritairement mid tempo. Tout de même bien renforcé par de sévères coups de poignets !

C'est un fait, le groupe y perd en folie ce qu'il y gagne sur le plan auditif. Ce qui fait que l'on respire (enfin) sur chaque coins de ce "Conceived In Sewage" qui se montre moins bourru et plus concis dans son déroulement. En clair, DEVOURMENT n'impressionne plus grand monde. Dans ce cas pourquoi s'évertuer à pilonner sans réfléchir ?

En murissant son propos et sa technique assassine, ce monstre de l'underground US peut désormais répandre sa bile corrosive sur une plus grande échelle.