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BLACK METAL  |  STUDIO

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2012 2 Flesh Cathedral
2018 Revelation Of The Red Sword
 

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SVARTIDAUƉI - Flesh Cathedral (2012)
Par POSITRON le 1er Janvier 2019          Consultée 2367 fois

Oublie ta mythologie nordique de mes couilles et ton colifichet runique de scandinaboo que tu agites quand on parle d'un pays vaguement viking, oublie tes paysages, ta nature ou tes racines de crypto-fasciste en mal de repères, oublie tes références bredouillantes et laisse de côté le reste du Black islandais, orthodoxe ou dissonant. "Flesh Cathedral" c'est l'aller simple vers le malaise, direction les matrices sataniques, le fracas tordu de ta vie urbaine, coiffé de papier alu pour te protéger des reptiliens, le nez repoudré à la cocaïne, torche à la main sans savoir si tu pars brûler ta propre chair ou bien le vieux monde qui t'étouffe. Plongé dans le kaléidoscope de l'occultisme jusqu'au cou de ton corps en transe débilitante, depuis les crescendos de l'angoisse ("Sterile Seeds") jusqu'aux derniers pains du grondement sourd que je crois être une basse ("Flesh Cathedral") tu vas errer dans l'obscurité d'un soleil éteint, dans l'inconnu au hasard de tes hallucinations. De la même manière que je te pisse de l'épithète pourri à la figure, SVARTIDAUƉI va te rentrer dans la tripe, tout doucement, presque avec tendresse, et contrairement à quand j'écris, ça te fera plaisir.

"Psychoactive sacraments; Lifeless shadows and damnation" hurlé-gémit par ce chant alien des abysses, tout un programme, et quel programme. Il y a le tourbillon du blast et les envolées lyriques mais il y a surtout l'abysse, la chute dans la lenteur Doom chancelante, poisseuse, dronesque, comme un GODFLESH Black Metal, non pas pour l'aspect machine infernale, mais pour la chute libre dans l'horreur, la fin de l'esprit et de l'humain réduit à l'état de chair informe et flasque. Parce que le disque aime te faire un peu grincer des dents avec des mignonettes secondes mineures, c'est-à-dire les "mouches" de Sartre mais pour l'harmonie, on a un peu trop chargé la mule avec le DEATHSPELL OMEGA – worship. Bien sûr on peut entendre un peu de DsO dans quelques arpèges ou dans les parties ambient occulte, tisser quelques liens esthétiques ici et là, mais le propos est vraiment différent et on entend tout aussi bien IMMOLATION, MAYHEM, ou ce que tu veux. Et puis là, je te fais ça pour l'exercice mais quand le mur de son se resserre sur tes tympans, tu t'en bats bien les couilles de la provenance du riff n°41, de la même manière que si on t'enterre vivant tu ne passes pas trois quarts d'heure à essayer de déterminer le bois qui compose ton cercueil.

Ce disque c'est une dualité terre-espace, c'est être enterré vivant au milieu d'entités incompréhensibles (je ne sortirais pas le "L" mot parce que c'est hors-sujet et rebattu), c'est un voyage halluciné dans une Mésopotamie fantasmée par le lobby satanico-complotiste après trop de lectures cryptiques sans sortir de ta piaule noire dans les espaces urbains™ de ta ville grise. Le brave néophyte perdu en route se demandera pourquoi s'infliger l'expérience claustrophobe d'Attila Csihar s'enfermant dans un cercueil pour enregistrer son chant sur "Black One" et ça tombe très bien car je vais te le dire. Au-delà de la drogue, de la peste et de la mort, de la pourriture urbaine et des machinations cosmiques, au-delà de la folie il y a dans ce disque une sorte d'illumination grandiose, une sorte de contemplation sublime d'une architecture transcendante au-delà de ma capacité de compréhension.

Il s'agit bien sûr de l'un des meilleurs albums de Black Metal de la décennie.

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- Magnús (batterie)
- Þórir (guitare)
- Nökkvi (guitare)
- Sturla Viðar (chant, basse)


1. Sterile Seeds
2. The Perpetual Nothing
3. Flesh Cathedral
4. Psychoactive Sacraments



             



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