Après avoir vu le film, un peu comme tout ce qu'a pu toucher Astier, je pense qu'on peut facilement passer à côté de son sujet en voulant le ranger trop vite dans une catégorie, à savoir la comédie. Toutes les vannes sont dans la bande-annonce (à peu de choses près) et le scénario n'est d'ailleurs pas du maître à penser de Kaamelott (il manque une relation parent(s)-enfant(s) plus profonde). Je pense qu'il a du simplement y apporter sa touche du "quotidien". La fameuse tirade du Black metalleux qui boit son Benco le matin comme tout le monde ne trouve ici pas meilleure démonstration. On aurait tort de ranger "Pop Redemption" dans la simple comédie. Il y a un message derrière, pas forcément bien retranscrit mais pourtant bien présent.

Plus que le côté Black Metal, c'est l'expression de la musique au quotidien qui est de mise, que ce soit la fanfare des gendarmes en costume bleu pétant, les vieux briscards attendrissants de la SR avec leur variété dégoulinante de bons sentiments, les hippies nordiques qui à 50 berges passées se baladent en Van Wolkswagen, se baignent à poil et poursuivent leur trip BEATLES condamnés à vivre leur passion en jouant leurs reprises à la fête de la fraise au beau milieu du Lot-et-Garonne. "Pop Redemption" c'est une tentative de démonstration, pour les je-m'en-foutiste qui (soi-disant) "écoutent de tout", que la musique c'est un truc qui se vit et pas seulement qui s'écoute.

Et pour les clichés, rien ne m'a vraiment choqué. La moindre tentative de délire satanique étant directement tournée en dérision. Le seul réel hic, peut-être, c'est que l'un des membres du groupe porte un T-shirt de CRADLE OF FILTH. Un comble pour un Trve, non?

Ceci dit, ça n'en fait pas le film du siècle pour autant.