Certains artistes sont appelés à devenir légendaires, ils vendront des semi-remorques ou deviendront cultes. Ces derniers sont toujours suivis par une armée de fans jusqu'au boutistes qui ne les lâchera jamais. c'est le cas pour SUMMONING. 7 années d'absence et pas une once de reproche de la part d'une fan base toujours plus émerveillée, demandez donc aux DEF LEPPARD ce qu'ils en pensent ! Je le confesse cependant, il est illusoire d'espérer trouver dans ce joli package gris vert l'égal de "Land Of The Dead"... Après avoir composé une ode pareille, on peut mourir l'esprit tranquille.

Pourtant, nous traversons l'opus comme la compagnie la Lothlorien ou les mines de la Moria, en étant perpétuellement subjugués par le talent de Silenius et de Protector. "Old Mornings Dawn" est magnifique de puissance évocatrice : les elfes l'introduisent sur la ténébreuse "Evernight", puis la celtique "Flammifer" vous plonge immédiatement dans les laves tourbillonnantes de la montagne du destin, avec le cor de Boromir qui s'élève au lointain, une merveille. Le titre éponyme est un véritable chef d'œuvre à classer aux côtés des grandes compositions des Autrichiens. La guitare grésille toujours autant et les chants font à leur habitude, l'apologie de la souffrance, qu'importe, c'est divin !

Alors certes, "The White Tower" ou "Caradhras" sont à peine en dessous des autres joyaux qui peuplent l'album, mais nous restons à un très haut niveau d'excellence mélodique qui ravirait n'importe quel groupe. Car l'opus se termine avec majesté sur deux titres absolument dantesques : "The Wandering Fire" est toute de poésie diaphane malgré sa puissance, enfin "Earthshine" achève ce voyage incroyable en terre du milieu avec le rythme martial et lancinant propre aux grandes compositions de SUMMONING.

Impossible pour moi de ne pas aligner les 5 étoiles.
L'album de l'année.