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BLACK ATMO CELTIQUE  |  STUDIO

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Metalhit
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2013 1 Roots
 

- Style : Gallowbraid
- Style + Membre : Askival, Saor, Fuath
 

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ÀRSAIDH - Roots (2013)
Par DOLORÈS le 1er Juillet 2013          Consultée 9320 fois

Derrière le nom de l'unique membre du projet nommé ÀRSAIDH se cache un ex-membre de plusieurs projets écossais, dont FALLOCH. Ce groupe avait suscité de nombreux questionnements avec son album "Where Distant Spirits Remain", un peu provocateur sur les bords, par son petit côté niais et poétique. Pourtant, ce nouveau souffle intitulé "Roots" en est à l'extrême opposé, traînant entre Black Atmosphérique et Celtique. Rien que l'artwork évoque un ensemble plutôt lumineux, valorisant l'image merveilleuse qu'il a de son pays. Cet album fait honneur à la terre d'Andy Marshall, comme son titre l'indique, et évoque déjà un voyage entre les entrailles de l'Écosse et de sa musique, et un Black Metal moderne.

"Roots" est un album qui a du caractère. Premier né, éventuellement fils unique, il sait imposer par sa force et son charme. On peut tout aussi bien lui conter une épopée digne de William Wallace, que l'histoire de créatures fantastiques issues des légendes celtes. Il saura les mêler à merveille afin de composer un ensemble aussi puissant que poétique.
ÀRSAIDH a la noblesse PRIMORDIAL, l'inspiration et la qualité mélodique de CORMORANT, et l'aura celtique d'AES DANA.

Pourtant, l'album joue ici très peu de son atout folklorique, il est loin d'être doté d'une omniprésence d'instruments traditionnels qui surplomberaient et gâcheraient le reste. Néanmoins, l'élément le plus frappant est la flûte. Ses mélodies à elles seules rajoutent un chiffre à la note de l'album, elles sont hypnotiques, d'une beauté simple et pure (dans le genre "La Dryade" de GRIS, exemple lointain mais pourtant évident). Elles restent en tête mais on n'a pas forcément envie de s'en défaire.
Pourtant, on ne les apprivoise pas tout au long des titres, "Roots" et "Carved In Stone" se réservent leurs qualités pour les dernières minutes dans les deux cas.
Bien qu'elles soient un atout majeur, le groupe reste simplement envoûtant même dans leur absence. Andy Marshall joue sur la dynamique de ses morceaux, menée par la batterie ou les autres percussions. C'est là tout le contraste du groupe dont le caractère guerrier domine, grâce à une puissance Black. Elle se mêle toutefois à une note plus poétique qu'on retrouvera dans la lenteur aiguë incarnée par la guitare lead, la petite teinte atmosphérique des claviers, les quelques lignes de basse qu'on retient, ou les rôles éphémères de piano, de guitare acoustique, de violon...

L'interlude "Saorsa" a finalement peu d'utilité, si ce n'est valoriser très brièvement la cornemuse. Ce sont les trois longs morceaux qui constituent à eux seuls l'essence de l'album. "Roots", titre éponyme, représente un peu le tube de l'album (si on peut vraiment oser appeler ça comme ça). Il introduit bien le style du groupe, d'une manière progressive, dans une sorte de répétition constante où les pistes s'ajoutent pour créer une harmonie bien fournie. "Carved In Stone" poursuit là où son prédécesseur n'a pas poussé : il valorise l'aspect plus sensible et envoûtant des sonorités du groupe. À l'inverse des deux premiers titres, "A Highland Lament" se construit plus sur différentes phases, au lieu de suivre une ligne directrice exploitée à 100%. Il s'évade un peu plus de la sphère créée auparavant sur l'album, sans pour autant prendre le risque de trop s'en écarter. Les trois se valent, à différents degrés, nuancent une atmosphère commune.

ÀRSAIDH, vous l'aurez compris, c'est donc une claque, et dans tous les sens du terme. C'est efficace, ça réveille, et c'est à la fois douloureux. Cet album reflète une vraie mélancolie, quelque chose de passionnel, on sent bien que cela tient à cœur à son auteur. En même temps, il ne se repose pas sur cet aspect, et l'album se constitue comme une entité massive avec une qualité de composition assez extraordinaire. Il reste même plutôt brutal par moments, on nous le rappelle souvent par les passages où un chant rauque et violent s'installe. Par tous ces points, et surtout ce dernier, on est bien loin du banal Black Metal qu'on nous sert à toutes les sauces assez fréquemment.

Si je peux sans honte qualifier cet album de chef-d’œuvre, il lui reste un unique défaut : il paraît trop court. Enfin, sur la durée, il n'y a aucun problème car on atteint presque les 50 minutes. C'est juste le fait qu'on ait finalement que trois longs morceaux qui nous laissent largement sur notre faim, mais qui donnent à la fois un statut parfait à l'album, ayant juste ce qu'il faut pour ne pas lasser, un ensemble complet, magnifique, et entièrement cohérent.

Note réelle: 4,5/5.

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Par VOLTHORD




 
   DOLORÈS

 
   VOLTHORD

 
   (2 chroniques)



- Andy Marshall (instruments, chant)


1. Roots
2. Carved In Stone
3. Saorsa
4. A Highland Lament



             



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