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2015 Opus Aethereum
 

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ETHEREAL - Opus Aethereum (2015)
Par MEFISTO le 15 Juin 2015          Consultée 7164 fois

Le Black Sympho est encore autant victime de préjugés qu'il y a dix ans, alors même que les meilleurs groupes du genre, aujourd'hui légèrement moribonds, frappaient fort. Même si "CRADLE OF BORGIR" jouent encore, on dirait que dans la tête de plusieurs, tout ce qui sort dans le genre est de la merde ou est comparable automatiquement à ces deux géants. Ce qui est évidemment de la paresse intellectuelle, mais qui ne vaut pas la peine nécessairement d'être châtiée, car ces individus mal intentionnés ne devraient pas mériter d'attirer notre attention. Y'a qu'à voir les notes pourries qu'ils mettent systématiquement à toute formation du genre en ressortant les mêmes sempiternels et ennuyants arguments pour défendre maladroitement leur mauvaise foi.

Les Anglais d'ETHEREAL sont bien malgré eux victimes de ce genre de chroniqueurs aveuglés par les archétypes ou qui détestent simplement le Black qui sort des sentiers battus. Au lieu d'éviter d'écrire sur de jeunes groupes qui essaient de percer en se donnant corps et âme, ils devraient passer à un autre appel, car ce que cet "Opus Aethereum" propose est plus qu'une simple relecture des exploits passés, c'est une performance qui donne espoir en l'avenir. Certains comme moi l'ont ainsi perçu et n'ont pas hésité à foutre la note parfaite à ce disque signé chez Candlelight. Je me garderai une marge de manœuvre, car il est clair que le quintette n'a pas fini de nous étonner.

Fiez-vous à moi, ETHEREAL possède sa facture personnelle et son style est déjà bien défini, grâce bien sûr à deux E.P sortis en 2005 et 2011. Il a même réussi à se payer l'Orchestre FILMharmonique de Prague sur ce tremplin pour réaliser un petit tour de force qui devient rapidement une drogue. Je peux vous certifier que l'argent investi dans l'orchestre n'a pas été foutu dans le feu, car dès "Nomicon", les Anglais nous transposent dans un univers évoquant tous les clichés du genre, sauf que mis ensemble, ils forment une trame sonore passionnante dont les huit déclinaisons hautement épiques vous enchaîneront les tympans.

Si par un malheureux hasard cet orchestre disparaissait, on aurait quand même énormément de matériel à se farcir, car ETHEREAL est avant tout un habile combo de Black Mélo qui m'a fait penser à SAILLE, mon nouveau chouchou, mais aussi à NAGLFAR pour les mélodies dantesques, BISHOP OF HEXEN et MALENVOLENTIA pour les ambiances cauchemardesques, DIABLERY, SYN ZE SASE TRI et THYRANE pour les orchestrations. Mais à aucun moment CRADLE OF BORGIR ne m'est venu à l'esprit (à part sur "Devouring the Forsaken" pour DIMMU, je l'avoue, mais en raison de la batterie seulement !), car bon, on est complètement ailleurs, faut être con pour ne pas s'en rendre compte. Les racines des Anglais sont donc profondes et pour cela, évidemment, ils n'ont pas de mérite ; il y a tant eu de chefs-d'œuvre avant leur arrivée qu'on ne peut qu'essayer de les discerner dans leur musique grandiose.

Sauf que, je vous l'ai dit, "Opus Aethereum" n'empeste pas la redite genre « calque immonde de la part d'un autre combo lambda qui retombera illico dans l'oubli ». Ce Black cinématographique manque peut-être de direction artistique (avec ce mélange de noirceur cataclysmique et de satanisme, devine-t-on), mais ce n'est pas tant un mal de vivoter dans le flou conceptuel tellement ETHEREAL balance la purée avec talent. Impossible de s'ennuyer si on écoute le moindrement avec attention.

Les idées foisonnent sur ce disque mes braves, le climat est malsain, les riffs sont cinglants, les soli inspirés, la basse enrobe merveilleusement le tout et bordel de merde, les orchestrations sont magnifiques. Une vraie trame de fin du monde comme on les aime ! OK, certaines pistes passent trop rapidement, on aurait aimé que certains thèmes soient développés davantage, surtout en milieu d'album, mais la tête et la queue sont suffisamment charnues pour encercler cette lave en fusion. N'oublions pas que les Anglais ont attendu plus de dix ans avant de projeter cette pierre dans notre front, alors il est normal qu'on ressente une impatience, une envie d'en découdre. Aussi nous faudra-t-il de nombreuses écoutes pour que l'entonnoir se désengorge tout seul et laisse filtrer cette production gigantesque.

Une surprise qui a un peu circulé sous le radar, mais je suis heureux aujourd'hui de pousser ce nouveau petit Damien sous les projecteurs. ETHEREAL a vraiment la pêche et le potentiel de supplanter les dieux du style, j'en fais le pari ! En espérant que les Anglais pourront jouir des mêmes moyens à l'avenir, car le mélange spectaculaire qu'ils nous mitraillent dans la gueule est non seulement divertissant, mais désaltérant.

Une de mes plus grosses surprises cette année ! Très longue vie à ETHEREAL !

Podium : (or) "Nomicon", (argent) "Devouring the Forsaken", (bronze) "Aethereum".

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- Naut (chant)
- Iyaan (guitare)
- M-inanz (guitare)
- Volf (basse)
- Mordrath (batterie)


1. Nomicon
2. Overwrite The Archetype
3. Unholy Ungodly
4. Psalm Of The Deceiver
5. Devouring The Forsaken
6. Contorted Utopia
7. Aethereum
8. Waking Death



             



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