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BLUES PILLS - Lady In Gold (2016)
Par DARK BEAGLE le 22 Août 2016          Consultée 9322 fois

Deux ans après un premier effort qui ne sera pas passé inaperçu malgré quelques défauts mineurs qui m’ont empêché d’être pleinement enthousiaste, BLUES PILLS nous revient avec ce "Lady In Gold". La pochette emprunte une nouvelle fois une peinture à Marijke Koger-Dunham et vient créer un lien avec la précédente jaquette, avec toujours cette nudité subtile qui fleure quand même bon l’amour libre. Il reste ce titre énigmatique, qui annonce une femme en or alors que la pochette ne le suggère que d’une façon lointaine, à travers les bijoux que porte la femme sur la gauche en guise de vêtements.

En réalité, la femme en or est une représentation de la Mort, comme nous l’apprenons à l’écoute du morceau-titre qui ouvre l’album et qui fait également office de premier single. De ce fait, le maquillage disgracieux appliqué à la chanteuse Erin Larsson dans le clip prend un tout autre sens et devient compréhensible ; elle personnifie la Mort, elle s’enlaidit quelque peu pour faire ressortir le côté sombre et malsain derrière cette image. Et je ne sais pas vous, mais le jour où ça doit arriver, je préfère que ce soit elle qui vienne me chercher plutôt qu’un squelette dans une robe élimée ou ce vieux débris d’Ankou (sans vouloir vexer nos amis Bretons).

Ce premier single est d’ailleurs riche d’enseignement quant à la direction prise par la formation sur ce second opus. En effet, la musique s’enrichit de claviers, ce qui amène de nouvelles lignes mélodiques et place la guitare du Français Dorian Sorriaux quelque peu en retrait. Elle reste toujours bien présente, elle apporte toujours cette touche très seventies qui fonctionne très bien sur les morceaux, mais ces derniers ne sont plus complètements écrit pour elle. Ce que la musique perd en dureté, elle le gagne en harmonie et cela laisse de la place aux musiciens pour apporter de nouveaux éléments à leur base alchimique. Ainsi, passé le choc du clavier, nous remarquons que les chœurs sont bien plus développés et prennent une place très intéressante dans l’architecture du morceau.

Et contre toute attente, on se prend bel et bien une claque avec ce titre, ce "Lady In Gold" qui semble venir d’un autre temps, mais qui est en même temps très frais et très agréable, avec son refrain qui ne laisse pas indifférent. Mieux, Erin Larsson dévoile une palette vocale bien plus variée que ce que l’on pouvait espérer suite au premier album où elle donnait l’impression d’être une espèce de réincarnation de la regrettée Janis JOPLIN. Bien sûr, ces intonations n’ont pas disparu, elles sont toujours présentes, plus diluées et BLUES PILLS va ainsi pouvoir véhiculer plus d’émotions en variant les plaisirs.

Si le second morceau, "Little Boy Preacher", est du même bois que "Lady In Gold", on commence à voyager vers d’autres rivages à partir de "Burned Out" ; là le groupe va nuancer son propos encore plus, il va colorer sa musique, la rendre plus accessible tout en l’enrichissant de mélodies à laquelle les musiciens ne nous avaient pas habitués jusque-là. Si "I Felt A Chance" va faire grincer des dents avec son absence de guitare, le côté Blues de "You Gotta Try" ravivera la flamme, ou peut-être serait-ce le Rock fiévreux de "Bad Talkers" qui vous fera taper du pied (ce refrain ! Tout con, mais efficace du coup).

La section rythmique s’avère particulièrement redoutable. La basse et la batterie délivrent un groove infernal qui se marie très bien à l’esprit soul émanant de cet album. On en oublie que les influences datent des années 60 et 70, c’est frais, ça fonctionne parfaitement et si on peut légitimement arguer que la présence des claviers casse l’originalité de ce groupe, qui était de monter sa béchamel sans en utiliser, on peut aussi avancer que la base est toujours là, c’est toujours la même, le schéma mélodique est connu. Il s’est affiné. Vous vouliez une béchamel ? Vous avez droit à une Mornay, la lourdeur en moins.

Comme sur le premier album, BLUES PILLS nous gratifie de dix titres pour une quarantaine de minutes. Et comme sur le disque précédent, nous avons droit à une reprise d’un standard obscur. Ici, il s’agit de "Elements And Things" de Tony Joe WHITE, déjà jouée sur la précédente tournée, et la version que délivre BLUES PILLS est absolument remarquable, heavy à souhait. BLACK SABBATH aurait pu faire la même relecture dans ses premières années et cela nous offre un final tonitruant qui est une excellente réponse au morceau d’ouverture. Entre les deux, nous auront voyagé, nous aurons apprécié diverses nuances de Rock bien rétro, nous aurons souffert avec Erin qui se livre sur le très bon "Won’t Go Back", où elle règle les derniers détails d’une histoire d’amour qui s’est mal finie. Et encore mieux, on ne se sera pas ennuyé une seule fois.

Cet album de BLUES PILLS peut s’avérer délicat à appréhender. Moins lourd, moins foncièrement Metal que son prédécesseur, il n’en demeure pas moins de très bonne facture. Ici, on est plus dans la nuance, on gagne en musicalité ce que l’on perd en spontanéité. Mais pour le coup, ce n’est pas plus mal, on a droit à plus de variété et on appréciera bien plus le chant de la belle Erin Larsson, qui est particulièrement mise en valeur tout du long. Mais cela va aussi être un album piège pour le groupe, qui risque fort d’écrémer sa fan-base. A vous de vous forger votre opinion.

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Par DARK BEAGLE




 
   DARK BEAGLE

 
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- Erin Larsson (chant)
- Dorian Sorriaux (guitare)
- Zack Anderson (basse)
- André Kvarnström (batterie)


1. Lady In Gold
2. Little Boy Preacher
3. Burned Out
4. I Felt A Change
5. Gone So Long
6. Bad Talkers
7. You Gotta Try
8. Won't Go Back
9. Rejection
10. Elements And Things



             



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