Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK METAL  |  STUDIO

Commentaires (3)
Metalhit
Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Martröð, Blaze Of Perdition, Ondskapt, Blut Aus Nord, Abigor, Parfaxitas, Plebeian Grandstand, Schammasch, Carpe Noctem, Sinmara
- Membre : Hirilorn

DEATHSPELL OMEGA - The Synarchy Of Molten Bones (2016)
Par ISAACRUDER le 16 Janvier 2017          Consultée 9673 fois

"The Synarchy of Molten Bones shall consist
of Men of worth and Men of ill intent
in abandoned yet equal numbers,
for their insurgent wills harbor
the seed of transgression alike."

DEATHSPELL OMEGA, plus nietzschéen et sataniste que jamais, semble s'autodétruire dans "The Synarchy Of Molten Bones", tant la furie de ce nouvel album est brûlante. Comme si sa rage à l'encontre du Sacrifié se mêlait à un rire moqueur, ce qu'il dit lui-même dans le titre éponyme, véritable tourbillon infernal de délires mathématiques, circonvolution malade de mélodies ténébreuses et exhalaison souffreteuse de voix démoniaques ("laugh at the laments of the Holy Dead").

"Paracletus" était déjà Il Foco du Diable, tandis que "Drought" sentait la fin. Mais c'était sans compter sur l'idée d'Immortalité que DEATHSPELL OMEGA représente parfaitement. Cette entité cyclopéenne ne mourra jamais et continuera sans relâche son ascension vers le Ciel pour y répandre son fiel putride. J'ai toujours été admiratif de ce projet, selon moi un, sinon le meilleur groupe de Black Metal de notre temps. Et pourtant ma relation avec lui est mêlée de haine, car ses sbires sont des hérauts du Mal, et leur musique un poison bien trop délicat, que je sais impossible à recracher une fois avalé. Aussi "The Synarchy Of Molten Bones" a-t-il résonné comme son introduction apocalyptique de nombreuses fois dans le gouffre de mon esprit souvent attiré par le Néant.

La déliquescence de "Famished For Breath", qui accompagnait mon trajet en bus de nuit, dans la froide brume d'un quartier industrielo-dégueulasse de Montréal, m'a rappelé à ce doux nectar appelé "vide" qu'on aime à s'infliger dans les moments où l'esprit divague vers l'idée de la vacuité. DEATHSPELL OMEGA est ainsi: trou noir qui attire sans cesse les âmes perdues en quête d'une violence qu'aucun autre ne peut produire. Personne ne peut en effet créer des abominations magnifiques telles qu' "Onward Where Most With Ravin I May Meet" dont le dédale de riffs est un chemin que l'on aime prendre pour y mourir d'asphyxie.

Pourtant "The Synarchy Of Molten Bones" n'invente rien de nouveau pour qui connait DEATHSPELL OMEGA, si ce n'est qu'il est plus intense encore que d'habitude, du haut de ses 30 minutes expédiées comme un Blitzkrieg méphistophélique, avec les râles des abattus qui tonnent, expulsés des remparts célestes. La guerre que mène DEATHSPELL OMEGA n'a jamais paru aussi totale et cet album semble envoyer toutes les forces pandémoniaques vers les forteresses de lumière, afin d'y corrompre le dernier des archanges. La folie comme rythme, le déluge comme mélodie, les blasts comme un éternel retour du Mal et le chant comme une trompette annoncée par Saint Jean. Ce dernier est certainement la plus grande force de ce nouvel album, tant sa particularité Death terrifie plus encore que d'ordinaire, mêlée à des suppliques typiques de ce type de messe noire.

Dans le vocable technique, une synarchie est un gouvernement collégial, un pouvoir partagé. De fait, "The Synarchy Of Molten Bones", avec son artwork splendide, est une révolte de plus, un crachat de plus au visage du Créateur. Une guerre qui, une fois remportée, verra le commencement d'un gouvernement d'Hommes nouveaux, une bâtisse construite sur du cataclysme et des ossements broyés par la chaleur de la Haine. Et quand "Internecine Iatrogenesis" vient annihiler tout espoir de pitié, dans un déferlement final jamais égalé, il apparaît certain que ce temple sera noir comme l'abîme.

"The firmament sheds scarlet tears,
dazzled by this horrendous pyre of a world,
A brazen Holocaust, brighter than a hundred suns
that slowly consumes God and Man,
trembling beside one another,
both bemoaning what could have been,
what should have been,
Yet their accusing voices sing the sound of discord
on which I feast with my baneful maw
in eternal hunger."

A lire aussi en BLACK METAL par ISAACRUDER :


MISÞYRMING
Söngvar Elds Og Óreiðu (2015)
Force du grand Nord

(+ 2 kros-express)



SERPENT COLUMN
Kathodos (2020)
Chute perpétuelle


Marquez et partagez





Par ISAACRUDER, DARK BEAGLE




 
   ISAACRUDER

 
   POSITRON

 
   (2 chroniques)



- Hasjarl (guitare)
- Khaos (basse)
- Mikko Aspa (chant)


1. The Synarchy Of Molten Bones
2. Famished For Breath
3. Onward Where Most With Ravin I May Meet
4. Internecine Iatrogenesis



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod