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DEATH METAL  |  STUDIO

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1987 4 Scream Bloody Gore
1988 5 Leprosy
1990 4 Spiritual Healing
1991 4 Human
1993 6 Individual Thought Patterns
1995 5 Symbolic
1998 5 The Sound Of Perseverance

ALBUMS LIVE

2001 Live In La: Death And Raw

VHS/DVD/BLURAYS

1998 Live In Eindhoven
 

- Style : Eternal Gray, Crypta, Gorefest, Cancer, Burden Of Grief, Necrowretch, Sinners Bleed, Gruesome, Horrendous, Control Denied, Morbid Angel, Insidious Disease, No Return
- Membre : Autopsy, Dark Angel, Cynic, Nattravnen, Obituary, Soen, Zimmers Hole, Tenet, Monstrosity, Iced Earth, Testament, Strapping Young Lad, Illwill
- Style + Membre : Sadus, Massacre, Chuck Schuldiner

DEATH - The Sound Of Perseverance (1998)
Par POSITRON le 13 Octobre 2018          Consultée 2341 fois

Il m'aura fallu attendre le dernier album pour discuter de deux trois trucs pas très gentils sur DEATH probablement parce que cet album parfois mal-aimé (et pourtant, malgré ses défauts, pas tellement pire que "Symbolic") est le meilleur cadre pour en parler. "The Sound Of Perseverance" c'est un album déséquilibré qui montre la facette la plus Metal Prog de Chuck, qui se lassait d'un Death Metal qu'il n'a jamais complètement exploré et voulait partir faire CONTROL DENIED, le tout flanqué d'un organe vocal vidé et d'une production un peu étrange.

"The Sound Of Perseverance" est aussi lorsque qu'on pose tout à plat et de préférence sur le papier l'album le plus aventureux écrit par Chuck. Je ne veux pas parler de la basse qui bredouille un peu mais ne parle plus comme avant (snif) ou de la batterie qui est toujours aussi bavarde et même pas tant que ça du jeu de guitare mais bien de la composition dans son ensemble. En effet derrière tout le génie qu'on lui attribue, Chuck a toujours eu certaines difficultés avec la composition et la structure de ses morceaux. Il a eu beaucoup de mal à s'éloigner de son Thrash confortable et à prendre de la liberté vis à vis des structures couplet-refrain qui sont, certes, pratiques pour s'assurer qu'on ne fait pas n'importe quoi et que le produit fini – la chanson – sera intelligible voire accrocheuse. Mais les meilleurs albums de Death Metal ont montré qu'il était souvent bénéfique de dépasser cet héritage pour s'ouvrir des espaces de liberté considérables que Chuck ne s'est que très rarement octroyé. Malgré tout son talent, Chuck aurait été incapable d'écrire "Nespithe" ou "The Red In The Sky Is Ours".

Il est probable en fait que Chuck – comme beaucoup de compositeurs tout à fait respectables accessoirement – n'avait pas de grande vision de ses compositions à l'avance. Il pouvait occasionnellement sentir la partie qui tue et c'est sans doute pour cela que dans tous les albums de DEATH il y a des moments qui laissent sur le cul (ce qui joue un grand rôle dans le fait que je n'ai pas pu décemment descendre en-dessous de 3 dans le traitement de sa discographie). Mais parfois, et trop souvent, que ce soit lié à un contrôle de qualité délicat dans un groupe qui était essentiellement un projet solo ou par un manque de vision, il y a chez DEATH un moment d'affaissement, un riff naze ou une transition qui laisse perplexe. Comme tout ça est encadré par des moments qui tuent et des musiciens excellents ça passe. Ça passe d'autant plus quand tu fais des structures "classiques" et pas de la narration où toutes les parties sont essentielles... Et ça passait encore mieux quand la basse prenait tout l'espace disponible, en s'introduisant dès que la guitare faiblissait un peu pour faire contrepoint et transformer complètement la partie en question.

Bien sûr je vous expose mon avis personnel et subjectif bla bla bla, mais par exemple je viens d'écouter "Spirit Crusher" et le riff à 0:42 je le trouve affreusement quelconque, sa seule utilité semble d'être là, de meubler avant l'accélération qui arrive. Et pourtant j'aime bien cette chanson. Le refrain est bon, le riff de conclusion est cool. Mais lorsque je vais la réécouter quand je vais repasser à la quarante-deuxième seconde je risque de sortir du disque instantanément au contact de ce riff parce qu'il est juste... incroyablement mou. Et comme sur ce disque Chuck essaye VRAIMENT de faire du Metal Prog à tiroirs il s'agit de l'album sur lequel il prend le plus de risques. L'approche de la mort, la frustration de devoir faire un album de DEATH avant de faire CONTROL DENIED, la curiosité, une grosse paire de couilles ? Je ne sais pas.

Toujours est-il que c'est l'album où Chuck essaye le plus de choses. Ne me parlez pas d'autres candidats : le seul valable est "Human" et c'est principalement dû à l'apport de la section rythmique qui a certainement écrit ses propres parties. Bien que toujours audiblement DEATH, Chuck est constamment en train d'essayer quelque chose : des riffs plus modernes, des structures différentes, des gimmicks Prog, une utilisation plus nuancée des mesures irrégulières, plus de changements de tempo, un jeu lead poussé dans ses retranchements. Évidemment puisqu'il navigue à vue en territoire inconnu, quand il se plante ça s’entend beaucoup plus. Mais quand ça marche même pendant quelques secondes on a l'impression de redécouvrir DEATH sous un nouveau jour. "Voice Of The Soul" rappelle à quel point on a envie de ressusciter Chuck pour le forcer à finir un album instrumental au lieu de nous laisser deux pauvres pistes en sept albums. "Scavenger Of Human Sorrow" et "Flesh And The Power It Holds" défoncent. Et elles ne défoncent pas uniquement parce que les riffs sont bons, ou parce que Chuck crache des trucs qu'on retient (BEHOOOOOLD THE FLESHHHH) mais aussi parce que ces pistes et quelques autres sur cet album sont les seules dans la discographie de DEATH où je peux encore être surpris. C'est le seul album de DEATH où au lieu d'être spectateur face à la musique proposée, aussi bonne soit-elle, j'ai l'impression d'être emmené quelque part.

Je vous ai écrit que le charme de "Scream Bloody Gore" c'était sa naïveté juvénile et on retrouve curieusement cela dans "The Sound Of Perseverance". Caché derrière les paroles qui veulent faire grand sage ("To Forgive Is To Suffer", "Flesh And The Power It Holds"), derrière la technique instrumentale, derrière la machine infernale, il y a un Chuck Schuldiner revenu à ses vingt ans qui essaye de réapprendre à écrire de la musique différemment et qui reprend plus ou moins bien JUDAS PRIEST comme littéralement n'importe quel groupe de Metal monté dans un garage.

J'ai longtemps considéré ces deux albums, "Sound..." et "Scream..." comme les deux plus mauvais albums de DEATH, seuls accrocs au sein d'une discographie à couvrir de cinq étoiles et je n'imaginais pas traiter toute la discographie de DEATH sans descendre "The Sound Of Perseverance". Et maintenant vous savez quoi ? À force de persévérer peut-être bien qu'il est meilleur que "Symbolic" cet album.

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   (6 chroniques)



- Chuck Schuldiner (guitare, chant)
- Shannon Hamm (guitare)
- Scott Clendenin (basse)
- Richard Christy (batterie)


1. Scavenger Of Human Sorrow
2. Bite The Pain
3. Spirit Crusher
4. Story To Tell
5. Flesh And The Power It Holds
6. Voice Of The Soul
7. To Forgive Is To Suffer
8. A Moment Of Clarity
9. Painkiller



             



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