Quel charisme quand même ce Phil Anselmo. Il hurle peut-être trop, que dis-je, s'égosille trop, mais il draine une tonne d'énergie et se coltine parfaitement avec le genre de compo que produisait PANTERA, un groupe qui a bercé l'adolescence de toute une génération.

J'ai toujours considéré ce live comme un greatest hits. Pas uniquement à cause de la tracklist, mais de la fougue que déploie le groupe, Phil en tête. Vinnie, Rex, Dimebag, réussissent aussi à leur façon à tirer leur épingle du jeu, scellant ainsi un bien beau parcours constellé de quatre albums mémorables et différents, créés entre 1990 et 1996.

Les hits sont tous là. "Walk" en tête, l'hymne de PANTERA, le titre qui les aura fait connaître aux yeux du monde entier après le curieux "Cowboys From Hell". Certaines pistes, moins connues, comme "Sandblasted Skin", reçoivent un sérieux coup de polish, comme "Suicide Note Part 2", gracieuseté de Phil, qui rend à merveille la colère contenue dans les paroles.

Il y a aussi "This Love", un grand classique", "Hollow", "Cemetery Gates", "Becoming"... on est gâtés ! Et putain, la foule se sentait ainsi, car elle embarque dans le train enflammé que PANTERA fait constamment dérailler. Ce feeling de malaise - positif, s'entend - imprègne dès le départ ; PANTERA n'est pas jojo, il est là pour nous foutre les jetons, tout en nous divertissant. Et la qualité du son influence évidemment beaucoup.

Et la cerise : "I Can't Hide". Bordel de merde que ce brulot aura tourné sur ma platine, dans la voiture avec les potes... Une vraie drogue. Un beau cadeau du groupe !

En résumé, une excellente porte d'entrée pour connaître ce groupe légendaire. À conseiller, surtout si vous aimez l'énergie maladive du live.