Ah ! Retour aux cassures et autres passages calmes (souvent longuets), hum que c’est bon. Mais aussi, OPETH prend le temps (sic) de développer un nombre hallucinant de changements de riffs : des fois délicats, des fois lancinants et convainquants, des fois bruts sans jamais être bourrins, ça non ! Il y a de la grâce à chaque note (nerveuse ou sensible) ! Paradoxal entre "longueur" et "tempi variés" ? Non car le génie du groupe arrive à nous emmener vers des chemins de traverse compliqués et, à la fois mélodieux dont l’impact musical transcende de toute part…

"Still Life" freina quelque peu l’ardeur de "My Arms Your Hearse" tout en gardant sa technicité de très haut vol. Par ailleurs, il repris l’essence d’"Orchid" mais en l’amenant vers l’harmonisation plus fine de "Mornigrise". Voilà nos Suédois arrivés, non pas au sommet de leur art (pour ma part, "Blackwater Park" en est un) mais bien à un niveau de savoir-faire rarement atteint !

Ce qui plait énormément sur cet album, ce sont les respirations - à l’inverse de son prédécesseur - retrouvées. Ainsi, le voyage sonore n’en est que plus en relief et nos émotions ont le temps de se développer ; à tout le moins, aux passages calmes, un bien-être s’installe. Pas d’angoisse excessive (éventuellement des réflexions nostalgiques) mais bien un apport sain. Quant aux rythmiques Death, le sursaut de vaincre est vivifiant : pas dans le sens de vengeance mais de persévérance !

Long et bon…