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OPERA ROCK  |  STUDIO

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1995 The Final Experiment
1996 Actual Fantasy
1998 Into The Electric Cas...
2000 Universal Migrator (v...
2013 The Theory Of Everyth...
2016 The Theatre Equation
2017 The Source
2020 Electric Castle Live And...
  Transitus
 

- Style : Soulspell, Circle Of Illusion, Universal Mind Project, The Chronicles Project, Melted Space, Ainur, Odd Dimension
- Membre : Vuur, The 11th Hour, Hail Of Bullets, Demiurg, Guilt Machine, Ambeon, Vengeance, Anthony, Stream Of Passion, Bodine, Gorefest
- Style + Membre : Toehider, The Gentle Storm, Star One, Arjen A. Lucassen, Supersonic Revolution
 

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AYREON - Transitus (2020)
Par JEFF KANJI le 25 Septembre 2020          Consultée 6407 fois

Jetez un œil à la note minimale accordée sur Nightfall à un album d'AYREON, ou même plus généralement à tous les projets pilotés par Arjen Lucassen (STAR ONE, GUILT MACHINE, Arjen A. LUCASSEN) pour constater l'apparente exception qu'il semble constituer pour un artiste des trente dernières années. Non content de transcender des générations musicales, le prolifique Hollandais affiche une régularité dans la qualité qui m'impressionne, surtout à ce stade de sa carrière. Un label de qualité. Le genre d'artiste dont on peut acheter la nouvelle livraison les yeux fermés.

Mais cela s'accompagne de certaines caractéristiques, des tics de composition, des types de mélodies, des sonorités rétro futuristes et plus généralement la sensation d'une musique un peu hors du temps, quoique toujours produite avec un soin particulier, mais dont le renouvellement n'est pas une priorité. Ce qui fait tenir le tout, c'est cette alternance de Lucassen entre des albums qui portent alternativement du côté Heavy et du côté Prog. Mais il est vrai qu'après un album 'Metal' aussi caractéristique de son écriture mais également aussi abouti que "The Source", Arjen lui-même a ressenti le besoin de renouveler un peu son environnement de travail, son matos et son approche. En effet, le grand admirateur de Jesus Christ Superstar et du Rocky Horror Show se devait d'écrire son Opera Rock !

On peut être tout à la fois attendri et enjoué par le décalage entre la vision artistique sans limites et la réalité de cet artiste pour qui le confinement n'aura pas changé le mode de vie ! C'est Mascot qui l'a convaincu qu'il tenait avec "Transitus" le nouvel AYREON. Mais il va bien falloir prendre l'œuvre comme elle était pensée, avec son comic-book qui l'accompagne et qui traite de vie de mort, de passage dans l'au-delà, avec une trame narrative qui se balade dans le temps. Le packaging est une nouvelle fois superbe, avec les différentes parties des personnages apparaissant dans des bulles, reproduisant l'aspect BD souhaité par Arjen Lucassen.

Et pour se renouveler, Arjen a paradoxalement une équipe de plus en plus régulière pour l'accompagner en studio. Et comme on est pas à une contradiction près, "Transitus", qui était prévu pour devenir un nouvel avatar d'Arjen, avec une couleur différente, se trouve être le premier disque depuis "The Dream Sequencer" à ne pas être enregistré par Ed Warby. De l'autre côté, la dream-team hollandaise assemblée, notamment cet incroyable casting de chanteurs/choristes qui sont tous des bêtes en plus (pour les demoiselles) d'être des bombes atomiques, suit Arjen assidûment depuis la mise en place des concerts-évènements d'AYREON ; il les met d'ailleurs particulièrement à l'honneur sur l'échevelé "Condemned Without A Trial" où ils se partagent tous le chant principal, l'occasion de réécouter enfin ma chouchoute Marjan Welman qui n'a rien perdu de sa superbe. Les effets de chœur sur ce titre sont monstrueux. Et il y a Tommy Karevik, qui intervient sur son troisième AYREON d'affilée, du jamais-vu pour Lucassen, qui mettait un point d'honneur à renouveler son casting. Il faut dire aussi que du côté des découvertes, les sollicitations de grands noms recevant désormais un écho positif de façon systématique ont fait de "The Source" un album de stars. Ici on a l'occasion de découvrir sous d'autres auspices la magnétique Cammie Gilbert d'OCEANS OF SLUMBER et Johanne James à qui on ne connaissait jusqu'à présent que les talents de batteur au sein de THRESHOLD.

Paul Manzi, qui a quitté ARENA à mon grand regret, joue un frère envieux ultra crédible, et d'une manière générale on peut en dire autant de tous les personnages qui peuvent, sur ce répertoire beaucoup plus joué, s'amuser un peu plus sur l'interprétation, ce dont Tommy Karevik et surtout Simone Simmons ne se privent pas le moins du monde ! Et ne parlons pas de Dee Snider, tellement crédible en père autoritaire ! Amanda Somerville en Madame Irma accomplit elle aussi une prestation de haut vol, démonstration une nouvelle fois du meilleur parti qu'arrive souvent à tirer Arjen de ses vocalistes, qui ont tous (à l'exception de Dee Snider), enregistré au Electric Castle, à l'ancienne. Cette approche sciemment plus théâtrale (bien appuyée par un chœur épique déclamant en latin qui là aussi fait son effet) permet de suivre avec délectation une histoire à l'image de la musique de Lucassen, cheesy (quoique plutôt moins que d'habitude) mais grandiloquente (encore qu'il ait fait largement pire par le passé), lisible et aux péripéties assez prévisibles, mais ça fonctionne. On croirait une tentative de mêler les rapports personnels de "The Human Equation" aux aspirations musicales très diverses de l'album solo de 2012. Mais en même temps on retrouve aussi ce goût pour les leitmotivs, qui rythmaient très bien "The Theory Of Everything", peut-être l'album auquel "Transitus" ressemble le plus de loin.

Verdict : Arjen s'autocite un peu (les cuivres synthétiques qui rappellent "Dawn Of A Million Souls", le titre "This Human Equation" en guise de clin d'œil, appuyé par le rire sarcastique de Tom 'Doctor Who' Baker, qui a fait un superbe travail de narrateur, parfaitement dans la lignée de ce que John De Lancie a proposé sur "Into The Electric Castle & Other Tales"), les mélodies se reconnaissent même si les vocalistes en offrent des variations originales ; le phrasé de Tommy Karevik est à cet égard impressionnant de virtuosité, largement à la hauteur de ce qu'il délivre avec SEVENTH WONDER. Après j'accroche à cette histoire d'accident, de purgatoire, de mauvais jugements sur fond de ségrégation qui sonne opportunément très actuel, de même que la large place laissée aux voix féminines, notamment dans la deuxième partie, avec "Message From Beyond" et "Your Story Is Over!" deux des plus belles passes d'armes du disque, l'une entre Cammie et Amanda, puis entre la belle Américaine et son ancienne disciple Simone.

AYREON fait en partie peau neuve avec "Transitus" qui au final s'extrait un peu des productions habituelles tout en possédant un ADN clairement identifiable, renvoyant parfois à "The Human Equation" et "The Theory Of Everything" soit les deux derniers AYREON 'cool', mais proposant ce dont l'artiste manquait un peu ces dernières années : de la fraîcheur. Du côté de l'inspiration c'est de nouveau réussi, on pourra continuer à acheter les albums de l'artiste les yeux fermés.

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   JEFF KANJI

 
   METAL

 
   (2 chroniques)



- Arjen Anthony Lucassen (guitare, basse, claviers, glockenspiel, dulcimer, toy piano)
- -
- Tom Baker (conteur)
- Tommy Karevik (chant – daniel)
- Cammie Gilbert (chant – abby)
- Marcela Bovio (chant – furie, servante, villageoise)
- Paul Manzi (chant – henry)
- Amanda Somerville (chant – lavinia)
- Johanne James (chant – abraham)
- Caroline Westendorp (chant – furie, servante, villageoise)
- Simone Simmons (chant – angel of death)
- Michael Mills (chant – the statue)
- Dee Snider (chant – daniel's father)
- Dan J. Pierson (chant – un villageois)
- Jan Willem Ketelaars (chant – un villageois)
- Lisette Van Den Berg (chant - une villageoise)
- Marjan Welman (chant – une villageoise)
- Will Shaw (chant – un villageois)
- Wilmer Waarbroek (chant – un villageois)
- -
- Joost Van Den Broeck (hammond, piano, fender rhodes)
- Juan Van Emmerloot (batterie)
- Ben Mathot (violon)
- Jeroen Goossens (vents)
- Jurriaan Westerveld (violoncelle)
- Alex Thyssen (cor)
- Hellscore Choir
- Dianne Van Giersbergen (soprano)
- Joe Satriani (solo sur cd1-8)
- Marty Friedman ( solo sur cd2-6)
- Patty Gurdy (vielle à roue)
- Thomas Cochrane (trompette, trombone)


1. Fatum Horrificum
2. Daniel's Descent Into Transitus
3. Listen To My Story
4. Two Worlds Now One
5. Talk Of The Town
6. Old Friend
7. Dumb Piece Of Rock
8. Get Out! Now!
9. Seven Days, Seven Nights

1. Condemned Without A Trial
2. Daniel's Funeral
3. Hopelessly Slipping Away
4. This Human Equation
5. Henry's Plot
6. Message From Beyond
7. Daniel's Vision
8. She Is Innocent
9. Lavinia's Confession
10. Inferno
11. Your Story Is Over!
12. Abby In Transitus
13. The Great Beyond



             



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