Quand je réécoute "Epica", je ne peux m'empêcher de penser à "The Black Halo". Non seulement est-il son prédécesseur, mais il montrait justement la voie à une construction compliquée d'album-concept. Les deux sont bâtis sur le même canevas. On compte sur "Epica" 16 titres, deux de plus que sur le suivant, dont quatre interludes (qui auraient souvent pu être joints à quelques morceaux en guise d'intro, sans qu'ils soient une plage à part entière). Enlevez ensuite le prologue et le "Helena's Theme" et on tombe à dix titres. Et quels titres !

Comme sur "The Black Halo", les « organes » principaux d'"Epica" sont en bonne santé entre ses veines et ses vaisseaux les liant. Des tubes et encore des tubes, mes préférés étant "Center Of The Universe", "Descent Of The Archangel", la balade "The Coldest Winter Night" et "The Mourning After". Les autres sont toutes aussi inspirées, mais sont du trop traditionnel KAMELOT à mon goût.

L'album s'éloigne enfin des ambiances arabisées des premiers opus, se concentrant davantage sur des sonorités universelles et des contes de fée. La preuve, cette Helena, qui talonnera le groupe jusque sur "The Black Halo", personnage qui leur permettra de raconter des histoires en plus de les jouer.

Oui, "Epica" sera toujours un très bon album, mais seulement qu'un « petit » "The Black Halo". Mais un très bon pas depuis "Karma", qui demeure quand même supérieur selon moi.

3,5/5.