Un groupe réunissant David Readman (Pink Cream 69) au chant, Dirk Bruinenberg (Elegy) à la batterie, Richard Anderson (Majestic) aux claviers, vous y croyez, vous ? Et si je vous annonce qu'à l'origine de ce groupe, on trouve un jeune guitariste français inconnu, Stephan Forte, accompagné de son ami Frank Hermanny à la basse, vous voulez toujours me croire ?

Difficile à croire…sauf pour ceux, rares à priori, qui avaient entendu parler de ce Stephan Forte, 24 ans, véritable prodige de la guitare. Il suffit de l'écouter pour comprendre, et surtout comprendre qu'avec un tel niveau il n'a pas dû avoir trop de mal à convaincre ses collègues de se joindre à lui ! Car Adagio est bel et bien le groupe de Stephan Forte, il n'y a aucun doute à ce propos. Et ce premier album est une réussite époustouflante. Un Heavy Metal neo-classique et progressif de très haute volée, à la fois technique et mélodique, très accessible, avec un son énorme et des compos d'une fluidité impressionnante. Et même si les influences (Malmsteen…) sont évidentes, Adagio démontre une réelle personnalité que l'on doit de toute évidence au chant de David Readman. Car David, on le sait, n'est pas un chanteur de neo-classique, mais de Hard Rock. Et ça change tout !

Au programme de premier opus, du speed-metal ("In Nomine"…) bien direct côtoie des morceaux plus progressifs ("Seven Lands of Sin"…), sans oublier deux instrumentaux ("Order of Enlil" et la reprise de "The Immigrant Song" de Led Zep). A noter, les passages classiques particulièrement réussi (l'intro de "The Stringless Violin").

A-t-on déjà entendu des premiers albums affichant une telle maîtrise ? En tout cas, "Sanctus Ignis" sera probablement un album majeur de ce début de millénaire, d'autant plus qu'il annonce le début d'une carrière, celle de Stephan Forte, un musicien dont on n'a pas fini de parler…