L'évolution pressentie a lieu : le groupe adoucit le propos et il n'y a plus grand-chose de Thrash là dedans en dehors d'une poignée de titres et de passages ponctuels (Nightmare, Blessed In Contempt, un passage pied au plancher dans Perilous Nation).
Alors, c'est naze ? Ben non, c'est même plutôt bon. Le groupe déploit un sens du rythme, du "groove" qu'on lui connaissait pas (le morceau-titre, Envy Life) et se risque même à l'exercice casse-gueule de la ballade. Et il y réussit : The Ballad, malgré un nom à la con, est un superbe titre, bourré de bonnes mélodies, bien construit et avec un solo fabuleux.
Impossible de ne pas penser à Fade To Black de METALLICA à l'écoute de ce morceau. C'est pas encore là que Testament va réussir à s'affranchir de cette comparaison qui lui colle aux semelles comme une merde de labrador fraîchement pondue.
On remarque également que les titres sont plus longs et nantis de passages instrumentaux plus développés. Mais bon, ils se sont pas mis au prog' non plus. Skolnick est le premier à se réjouir de ce changement de cap : Perilous Nation est bourrée de passages rappellant le Jazz et le Blues, sans parler de l'instrumental Confusion Fusion. Il s'en donne à coeur joie, le saligaud.
Au final, belle évolution. Ca reste d'ailleurs l'album du groupe qui s'est le mieux vendu.