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HEAVY/THRASH  |  STUDIO

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1983 Kill 'em All
1984 Ride The Lightning
1986 Master Of Puppets
1988 ...and Justice For Al...
1991 Metallica
1993 Live Shit: Binge & Purge
1996 Load
1997 Reload
1998 Garage Inc.
1999 S&m
2003 St. Anger
2008 Death Magnetic
2016 Hardwired... To Self-...
2023 72 Seasons
 

- Style : Exodus, Powermad, Under The Oak, Night Viper, Diamond Head, 4 Arm, Xentrix, Evile, Spirit Web, Razgate, Rage, Slayer, Anthrax, Heathen
- Membre : Infectious Grooves, Flotsam And Jetsam, Kirk Hammett, Jerry Cantrell, Film, Suicidal Tendencies, Echobrain, Ozzy Osbourne
- Style + Membre : Megadeth, The Big 4
 

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METALLICA - 72 Seasons (2023)
Par T-RAY le 2 Mai 2023          Consultée 3639 fois

Vous vous demandez pourquoi ce ⅕ brutal et sans appel ? Parce que je ne pouvais décemment pas noter ce onzième longue-durée de METALLICA de la même manière que "Hardwired… To Self Destruct", "St. Anger" ni même "ReLoad". Pourquoi ? Parce que sur "ReLoad", il y avait des tubes. Parce que sur "St. Anger", il y avait de l'audace. Parce que sur "Hardwired… To Self Destruct", il y avait des riffs. Or, sur "72 Seasons", il n'y a rien de tout cela. Pas de tube. Pas d'audace. Et si peu de riffs. En tout cas pas d'originaux ni d'accrocheurs. Aucun à la hauteur de la légende qu'est METALLICA depuis 40 ans. Et c'est dommage car les promesses de ce disque étaient intéressantes.

Un titre intrigant autour de ces 72 saisons, soit quatre fois dix-huit ans. Dix-huit piges, la fin de l'âge ingrat pour beaucoup de monde et surtout pour James Hetfield. Une occasion de plus pour le frontman de balancer ses parents et la galère que furent ses jeunes années. Et surtout l'opportunité - pas vraiment saisie - d'un authentique album concept sur les blessures d'enfance, d'adolescence, et leur impact sur les années à suivre. Une pochette décriée par beaucoup mais qui, avec ses tons jaunes et ses morceaux de vie tout en noir, comme calcinés, éparpillés au sol façon puzzle d'une psyché en pièces, marche à 100% pour moi. Mais une musique… une musique… Une musique qui ne tient pas la distance. Cette longue distance que METALLICA s'impose – et nous impose – et que même le coureur de fond, dans sa solitude introspective, ne voudrait pas parcourir tant elle tient du chemin de croix.

Pourtant, l'épreuve commence avec les relativement solides et convaincants "72 Seasons" et "Shadows Follow" qui, bien que trop longs pour leur propre bien, disposent d'un riff correct pour le premier, d'un refrain solide pour le deuxième, et font taper du pied. Mais ces rares arguments se diluent bien trop vite dans une succession de titres transparents, tant à cause de leur tempo moyen qui écrase le tout qu'à cause de leurs kilos de gras en trop. Il faut attendre le miraculeusement court "Lux Æterna", sec comme un coup de trique, pour se réveiller… Hélas, pour trop peu de temps. Léthargie, quand tu nous tiens ! Le pire étant toutefois que la façon dont sont composés les morceaux paraisse random, comme le disent les anglophones : de manière tout-à-fait aléatoire. Une sensation désagréable qui ne nous lâche pas.

Heureusement que l'un des titres partis pour être les plus lourdingues du disque – "Crown Of Barbed Wire" – se tient finalement en moins de six minutes et peut se targuer de l'un des meilleurs refrains du disque. Mais ensuite METALLICA retombe dans ses travers. Que l'on compare certaines lenteurs ou étirements intentionnels de cet album à ceux de "Load", j'avoue avoir du mal à comprendre, tant l'essentiel de la tracklist de celui-ci ENTERRE profondément celle de "72 Seasons". Sur la fin, les choses s'améliorent avec un "Too Far Gone" moins anecdotique et un "Room Of Mirrors" plus bref et catchy. Mais parce que METALLICA n'est pas à un pied-de-nez près, le morceau le plus long du disque s'avère l'un des meilleurs. "Inamorata" conclut l'ouvrage sur une note d'espoir (et sur le solo le plus expressif du disque) qui rappelle que, quand il veut, le groupe peut conserver l'intérêt de son auditoire sur plus de six minutes.

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   (11 chroniques)



- James Hetfield (chant, guitare)
- Kirk Hammett (guitare)
- Robert Trujillo (basse, chant)
- Lars Ulrich (batterie)


1. 72 Seasons
2. Shadows Follow
3. Screaming Suicide
4. Sleepwalk My Life Away
5. You Must Burn!
6. Lux Ӕterna
7. Crown Of Barded Wire
8. Chasing Light
9. If Darkness Had A Son
10. Too Far Gone ?
11. Room Of Mirrors
12. Inamorata



             



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