Les secrets, c’est quand même un truc terrible. Moins il y a de personnes à le partager et plus il est puissant. D’ailleurs, puisque l’on est entre nous, je vais partager celui de l’origine du pseudo de Wën, je suis tombé dessus par hasard au travail, en lisant un quatrième de couverture. IL s’agirait d’un personnage d’une série de livres romantiques mettant en scène des vampires, lycans et gargouilles. Mais celui de Kol, nous ne l’avions pas vu venir. Le gars, il écoute des groupes dont Kerry King est certainement fan (notez bien que celle-là, je vais la payer cher quand il fera une kro-x pour PINK FLOYD, autre groupe qu’il n’aime pas (et hop, nouveau secret éventé !)), il aime quand ça grogne, quand c’est virulent et vicieux, mais SLAYER il n’y arrive pas. Soit. Les goûts sont dans la nature. Et en matière de Doom, nous n’avons visiblement pas les mêmes lui et moi.

Il était venu me parler de SLOWER, curieux de savoir dans quel camp je me situerai. Il ne m’a pas vraiment précisé qu’il s’agissait de reprises Doom de SLAYER et je suis allé écouté un peu plus tard. Et j’ai trouvé ça pas terrible d’entrée, avec ce riff Sabbathien entendu à peu près un demi milliard de fois. La voix féminine ne m’a pas titillé l’oreille également. Au travail, il y a de la musique qui passe en continu et pas mal de titres sont des reprises modernes et je trouve que la plupart sont atones, avec des chanteurs ou des chanteuses qui s’ennuient ferme et n’apportent aucune vie à l’ensemble. Ben là, cela me donne exactement la même impression. Mais le pire, c’est que je n’ai pas reconnu tout de suite SLAYER derrière cela.

Il a fallu que certaines lignes de chant n’éveillent quelques souvenirs diffus. Un regard sur les titres présents finit par me faire comprendre du fondement de la chose. Et là j’ai envie de dire : ben bravo. Ça aurait été toutefois plus intéressant avec un autre parti-pris tant l’ensemble joue sur des clichés liés au Doom (vous savez, intro de 20 minutes, une heure de déploiement pour accoucher d’un riff épique avec une batterie tellement lente qu’elle semble tenue par un vieillard arthritique). Le cliché quoi, le chant féminin étant le pompon d’un truc qui ne devrait pas être, comme diraient les gars de METALLICA. Face à ce désert artistique, je me demande encore : pourquoi ? C’est vrai quoi, il y aurait d’autres trucs à faire, très certainement. Comme jouer sur le côté inquiétant que développait le SLAYER de cette époque, voire lorgner sur l’écrasement dont faisait montre le groupe sur un titre comme "Gemini". Là, ça pourrait être des reprises Doom de Julio Iglesias, ce serait la même chose.

Bref, à oublier.