Content de voir que je ne suis plus le seul à utiliser ce sous-genre, Black Impérial, dans l'intitulé de mes chros. Car putain de bordel, si vous avez déjà goûté à ce stout pestilentiel et sucré, vous vous en souviendrez. Votre matière grise se remémorera de ce son malsain, mystérieux, dense et agressif, spirituel et inquisiteur (oui, dans le sens dérangeant !), complexe et cinématographique. Tous ces qualificatifs sont de l'ordre du Black Impérial et le distinguent du Black conventionnel, vous le savez. AKHLYS a toutes les qualités d'un bon BI.

L'homme, l'artiste, derrière ce projet, n'en est pas à ses premiers démêlés dans le style. Il maîtrise parfaitement son art noir et nous surprend à chaque sortie, en réussissant à ne pas se plagier dans cet écrin assez restreint. Certes, on entend des relents de ses autres crimes, NIGHTBRINGER et AORATOS en tête de liste, mais AKHLYS demeure une bête à part, plus personnelle et vicieuse. C'est l'occaz pour Kyle Earl Spanswick d'explorer les moindres recoins de l'Enfer, comme l'a décrit Storm. C'est une quête qu'il poursuit inlassablement et qui a créé des fruits absolument délicieux. Sur "House Of The Black Geminus", c'est probant.

Difficile de ne pas s'avouer vaincu et dépassé par tant de génie créatif, surtout quand on y croit. AKHLYS est pour moi une des formes les plus abouties de l'expansion métallique, car cette entité marie toutes les forces parallèles dont l'extrême a besoin pour se nourrir.

Ce quatrième skeud en est la preuve ultime. Il est aussi le témoin de l'étendue des aptitudes de son géniteur, un des compositeurs les plus importants du Metal américain des années 2000. Rien que ça.

Plus de gens auraient intérêt à prêter une oreille à tentatives à son œuvre. On assiste là au dévoilement des munitions d'un pur illuminé. Nous ne pouvons laisser cela dans les mains du hasard, nous devons (ré)orienter le projecteur.