Dieu qu'il peut comporter de moments kitsch et mielleux, cet album. Un saxo guimauve et séries télé US des années 80, un chant pas toujours apprécié et à la virilité contestable...
Seulement, "Images And Words" est fait de quelques monuments technico-progressifs toujours inégalés.
"Pull Me Under" ? "Metropolis" ?
Oui, mais pas seulement. Finalement plus homogène qu'on veut bien le dire, le disque qui aura fait connaître au monde des barbus le progressif se vit par respirations. Et entre la lente et spectaculaire montée du premier titre et l'explosion "Metropolis", il existe quelque chose, des moments qui brillent avec moins d'immédiateté, des morceaux qui servent également, par leur relative discrétion, à souligner l'énormité d'une cinquième plage que je qualifierais de parfaite de densité. Un feu d'artifice instrumental rare et merveilleux, une folie digitale.
"Images And Words", la plus évidente galette du théâtre du rêve, la meilleure en ce qui me concerne.