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DEATHENED BLACK MELODIQUE  |  STUDIO

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2014 1 Apparitions
2018 1 The Passage
2024 1 Eternity Whispers
 

- Style : Insomnium, Dark Tranquillity, Sworn, Night Crowned, Ancestral Curse

OUBLIETTE - The Passage (2018)
Par KOL le 27 Mai 2025          Consultée 445 fois

En voilà un petit groupe qui n’a pas eu une réussite à la hauteur de son talent ! Personne, à part éventuellement un Positron mal luné, ne peut objectivement dauber sur la (maigre) discographie des Ricains. Et puis, il y a l’Amour ! Merde, quoi, l’Amour, avec un beau "A" majuscule, constitue la genèse du combo du Tennessee, puisqu’il est mené par le duo Emily et Mike Low, respectivement à la guitare et au chant. À la ville comme sur scène, selon la formule établie, ces deux-là sont inséparables. Si c’est pas trop mignon, ça, de décider de monter un groupe de Méloblack, entre la dinde de Thanksgiving et le Cheese Cake, et d’aller ensemble explorer les contrées mélancoliques soutenues par une jolie double pédale en guise d’humus. J’aimerais trop binge-watcher une émission de télé-réalité sur leur quotidien… Mais je m'égare sans doute, pardonnez mes pêchés, sombre seigneur. Ceux dont je n'ai pas conscience. Garde aussi ton serviteur des pensées d'orgueil : qu'elles n'aient sur moi pas la moindre emprise. Alors je serai intègre, innocent de grandes fautes.

Hum, pardon…

Le Psaume 19 n’a sans doute pas vocation à figurer au sein d’une chronique d’un disque impie, mais il est vrai que "The Passage", second opus d’OUBLIETTE, invite à la méditation, à la rêverie, à la dévotion dans son sens le plus profond. Si le Black Mélodique a plutôt le vent en poupe aux US, c’est qu’il y existe une scène vivace, dont les noms les plus en vues ne constituent que des têtes de gondole, invitant chacun à creuser au-delà des line-up des festivals. Posez donc moi ce BLACKBRAID, et viendez succomber à une version racée, plus riche, teinté de petites accélérations made in Göteborg, de claviers, de violons, d’envols. Loin d’être monotone, la formation sait nous enchanter par une construction intelligente de ses chansons, régulièrement agrémentées de passages Folkisants et enivrants, à base de voix plus éthérées ou d’interludes acoustiques. Ce qui avait marché sur "Apparitions" fonctionne encore ici. Et si vous aviez raté le train, il n’est jamais trop tard pour sauter dedans.

L’exercice est pourtant périlleux. Il risque même d’atteindre le point de saturation rapidement, demandez à UADA si vous ne me croivez pas. Le monolithe du désespoir a beau se prêter de ses plus beau apparats, il laissera à ses portes plus d’un lecteur de par la carence en agressivité ou une facilité d’aller flatter les émotions les plus évidentes : le spleen, le vague à l’âme, la saudade, appelez cela comme vous le voudrez. Ce qui rend cet opus savoureux, c’est bien cette recherche de sortie des sentiers battus et rebattus, ces petits arpèges délicatement posés, cette conviction atmosphérique quasiment jazzy ("The Raven’s Lullaby", "Barren") ancrée dans les préceptes de composition des Low’s. Certains évoqueront OPETH et son "Blackwater Park", tant pour les intentions que l'artwork. Rien n’est indispensable, bien entendu, et pourtant tout y est essentiel pour émerger de la masse anonyme. Dans l’évolution des morceaux, on pourra même aller jusqu’à l’affubler du qualificatif de "Prog’", tristement utilisé à tort et à travers par mes soins. Que mes collègues Haplo et Fredian pardonnent ces élans souffreteux et cet abus de langage Kolesque.

N’allez cependant pas croire que tout ce verbiage cotonneux n’a pour vocation que de masquer un manque de mordant. Si contemplatif soit-il, le disque reste avant tout un disque de Black Metal ! Vous y retrouverez un chant écorché et poignant comme attendu, sans doute même trop finalement, mais ce n’est pas là l'intérêt principal de la galette. Ces "marqueurs" ne sont finalement qu’autant de prétextes pour s’élever. OUBLIETTE a également l’élégance d’éviter les sempiternels passages en tremolo-picking, préférant nous livrer des leads harmonisés très efficaces, à défaut de se montrer d’une originalité profonde. Les plus Blackeux d’entre-vous n’y trouveront peut-être pas leur compte au delà des deux premières pistes de l’album - plus fidèles à ce que l’on peut attendre d’un tel skeud - qui lancent les hostilités sur des bases plus rassurantes, mais également plus convenues, même si "The Curse" se montre de bien belle facture.

"The Passage" s’intègre finalement parfaitement dans la discographie d’OUBLIETTE. C’est peut-être également son LP le plus calme. Il s’avère en cela assez idéal pour pénétrer les vantails d’un univers qui, s’il compte des adeptes insensés tels notre Storm national et ce bon vieux Mefisto, laisse également une grande partie de nos lecteurs derrière ses lourdes. Oserez-vous tenter l’expérience ?

Note réelle : 3,5/5.

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   KOL

 
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   (2 chroniques)



- Emily Low (chant)
- Mike Low (guitare, claviers)
- Andrew Wampler (guitare, mandoline, chant)
- James Turk (basse)
- Todd Harris (guitare, chant)
- Greg Vance (batterie)


1. A Pale Innocence
2. The Curse
3. Solitude
4. Elegy
5. Emptiness
6. The Raven's Lullaby
7. Barren
8. The Passage



             



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