Si je compare cet album aux suivants, à part "IX Equilibrium" bien sûr, "In The Nightside Eclipse" termine troisième. Et je crois que je sais pourquoi : la production m'a toujours donné le goût de vomir. Bon, ok, c'était l'époque. Le mieux qu'ils pouvaient faire, mais je ne suis pas en 1994, je suis en 2010.

Si je me concentre sur la musique toutefois, des pièces comme "The Burning Shadows", "Cosmic Keys" et Inno A Satana" seront toujours aussi accrocheuses. D'autres, plus atmosphériques, comme "Beyond The Great Vast Forest" ou "Towards The Pantheon" montrent avec un certain génie le talent de compositeur extraordinaire d'Ihsahn.

Les points forts des premières années d'EMPEROR est sans contredis cette virtuosité des claviers mariée avec des guitares langoureuses et tranchantes. Le chant d'Ihshan est tel que tel, sauf lorsqu'il est clair, on aurait pu l'intervertir avec n'importe quel gueulard de service. Mais pas les instruments. Ça non. La Norvège sous l'emprise d'un maléfice hypnotique, c'est ça. Ce son, mes aïeux, malsain et pervers, qui sera poussé à l'extrême sur le sommet créatif du groupe quelques années plus tard avec "Anthems".

Un gros 4,5/5, car malgré toute ma bonne volonté et mon amour du Black Sympho, je n'arrive pas à digérer cette production 16 ans plus tard. Mais entre vous et moi, cet album mérite la note parfaite…

Pour ceux et celles qui ont la chance de posséder la version remasterisée, avouez qu'avec "A Fine Day To Die" et "Gypsy" en boni, ça engraisse pas mal une œuvre déjà boursoufflée, non ? Génial.