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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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GRAVEWORM - Engraved In Black (2003)
Par MEFISTO le 10 Juin 2015          Consultée 5513 fois

Il fallait vachement assurer pour offrir à la communauté Black Sympho grandissante un successeur aux cultissimes "As The Angels Reach The Beauty" et "Scourge Of Malice". Déjà que GRAVEWORM souffrait du jeu cruel des comparaisons avec les ténors du genre, fallait pas baisser la garde d'un millimètre. Car si effectivement les Italiens étaient considérés comme des sous-produits du Black Sympho anglais ou norvégien, leur facture romantico-gothique (et non vampirique comme vous savez qui) lui permettait jusque-là de se différencier de quelques cheveux. Ça et le synthé, moins violent que chez COF, dont les sonorités se rapprochent davantage d'un DIMMU possédé par le démon, donc première période.

Arrive ainsi "Engraved In Black", quatrième et crucial album d'une discographie. Et chez GRAVEWORM, ce sera déterminant. Premier gros changement : les Ritals signent chez Nuclear Blast. Ils peuvent ainsi se payer Andy Classen aux manettes, ce qui s'entendra rapidement avec cette production riche, normale en cette bonne vieille année 2003. Le clivage avec "Scourge Of Malice" est énorme, les fans de la première heure hurlent déjà à la trahison. Mais bon, n'exagérons rien, on est encore en territoire GRAVEWORMien. Disons seulement que le rendu est plus carré. Le synthé de l'excellente Sabine Mair semble aussi plus fort, même s'il a toujours été central au sein du sextette. Mais attendez… GRAVEWORM est devenu un quintette sur "Engraved In Black", la deuxième guitare étant empoignée désormais par le nouveau bassiste Eric Righi ! Ce dernier point jouera-t-il en défaveur du groupe ?

Avec le recul, certains observateurs allégueront que "Engraved In Black" a sonné le glas chez GRAVEWORM, qui s'éloignait de plus en plus de ses racines lyriques, épiques et gothiques. Il est vrai qu'avec cette production léchée (et asséchée), le groupe a perdu de son charme d'antan, un peu à l'image des autres formations BLACK SYMPHO tombées dans le piège de la modernité. Mais bon, ça a aussi ses bons côtés et le travail de tous les musiciens est mis à profit, même si la mélodicité des guitares a un peu fichu le camp. Sabine Mair veille au grain et se charge des ambiances, alors que le fondateur Stefan Unterpertinger semble parfois seul derrière les cordes tellement il manque de profondeur dans les riffs.

GRAVEWORM arrive quand même à marquer les tympans avec des morceaux qui deviendront de petits classiques de sa disco, dont "Dreaming Into Reality", "Legion Unleashed", la jolie instrumentale à la flûte et à la cornemuse interprétée par Hermann Kühebacher – qui avait déjà joué sur "As The Angels Reach The Beauty" – et "Drowned In Fear". Le reste est de moyenne qualité et s'avérera annonciateur des albums suivants.

J'ai déjà été plus clément avec "Engraved In Black", mais on dirait que l'album vieillit mal. Sa prod' n'a pas pris une ride, mais l'ensemble des compos est trop inégal et pas hyper impressionnant, comme si la magie qui opérait deux ans auparavant avait laissé sa place à une lente descente aux Enfers. Pas encore désastreuse, mais je peux comprendre que plusieurs aient choisi de lancer la serviette prématurément.

Comment expliquer cela ? Alors que plusieurs groupes du même genre sortaient leur meilleur album, soit DIMMU et COF, les Italiens se tirent un peu dans le pied, probablement raison de toutes ces mutations en peu de temps. Il est clair que GRAVEWORM ne faisait pas le poids avec ce "Engraved In Black" tranquillos et, avec le recul, sans énorme potentiel pour conquérir les étoiles.

Le disque est tout de même passablement divertissant et si on se sent nostalgique un soir, on peut se le passer sans grimacer.

Podium : (or) "Legions Unleashed", (argent) "Dreaming Into Reality", (bronze) "Thorns Of Desolation".

*En plus de la reprise de REM incluse sur la version américaine, GRAVEWORM se paie PET SHOP BOYS (version digipack) et TYPE O NEGATIVE (version japonaise) en bonus, poussant le kitsch à son maximum.

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Par BAST




 
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   (2 chroniques)



- Martin Innerbichler (batterie)
- Stefan Fiori (chant)
- Sabine Mair (synthé)
- Eric Righi (guitare, basse)
- Stefan Unterpertinger (guitare)


1. Dreaming Into Reality
2. Legions Unleashed
3. Renaissance In Blood
4. Thorns Of Desolation
5. Abhorence
6. Losing My Religion
7. Drowned In Fear
8. Beauty Of Malice
9. Apparition Of Sorrow



             



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