Tchort a ici poussé l'idée du concept-album très loin : une seule piste, un seul contenant, un seul medium pour transmettre toutes les idées qui ont germé dans son esprit. "Light Of Day, Day Of Darkness" est un voyage unique, une escapade solitaire dans le questionnement profond de la vie. L'album est structuré comme un cycle entre la mort et la vie, la douleur de la perte et l'espoir d'une nouvelle naissance (Tchort a tiré son inspiration de la mort de sa fille et la naissance de son fils). J'ai toujours eu l'image d'une horloge qui tourne lorsque j'écoute ce disque : il fait juste une heure, un cycle de grande aiguille sur un cadrant de montre ; cette analogie m'a toujours semblé évocatrice, en ce que ce mouvement symbolise l'idée de cheminement à travers les ombres vers la lumière du renouveau qui émane de cette œuvre.

La musique est extrêmement bien composée, variée et cohérente. Ce qui est admirable est que cette chanson, aussi longue soit-elle, est belle et bien une seule chanson, et non pas une collection de titres collés les uns aux autres. Certains thèmes reviennent de manière récurrente, sont modifiés et réinterprétés tout au long du développement, comme ils le seraient pour un titre à la durée plus classique. Et ce solo, à la quarante-deuxième minute ! Une merveille indescriptible, au-delà de toute attente. La seule chose que l'on pourrait reprocher à cet album est le chant un peu monotone de Kjetil, mais c'est bien là la seule faiblesse de ce chef-d'œuvre.

En conclusion, "Light Of Day, Day Of Darkness" est à la hauteur de sa réputation et mériterait de figurer au panthéon des plus grands albums de Metal jamais réalisés.