Bienvenue à la casquette du « néo » metal. Celle-ci va comme un gant à FEAR FACTORY, un combo résolument tourné vers le futur. Déjà avec leur précédent opus (« Obsolete ») ils nous ont montrés qu’il savait jongler entre un passé déjà culte et un désir de s'exprimer le plus simplement possible. C’est d’ailleurs le cas avec ce « Digimortal ». L’opus le plus épuré selon les dires de ses créateurs. Ils ont misé sur l’essentiel et uniquement sur l’essentiel. Un concentré de saturations de vibrations mécanisées par un mix dynamique. N’en déplaise aux hermétiques de cette nouvelle tendance « Bling Bling » qui cartonne désormais dans toute la planète, FEAR FACTORY leur tend un majeur bien tendu, bien haut.
Et pourtant malgré un dégraissage qui dénature leur son, le combo sait jouer avec nos émotions et frappe dans le mile sans forcer. La touche des professionnels, en quelque sorte. Du riff d’ouverture ultra dansant d’un « Linchpin » qui contracte tout l’énergie d’une expression très personnelle, héritée d’un « Demanufacture », à celle du « Invisible Wounds (Dark Bodies) » on se dit que FEAR FACTORY est un sacré bon roublard. Surfant sans vergogne sur leur second et cultisime opus (si…) ils se permettent toutes les exactions sans se soucier du reste (« Back to Fuck Up » moyennement convaincant malgré la qualité de l’invité). La note est donc moins enthousiaste car ils se foutent légèrement de notre gueule (avec un « Byte Block » assez minable et une suite toute aussi prévisible malgré son efficacité indéniable).
C’est tout de même gonflant les années 2000.