Probablement le meilleur album de ce groupe. Parfaite transition entre les débuts death des premiers albums et la suite plus atmosphérique - à tendance gothique par moment - des opus à venir. La voix a toujours des relents death mais la musique se purifie des riffs en les simplifiant. Pourquoi le meilleur me demanderez-vous ? Parce que l’émotion qui émane de « Wildhoney » est tout simplement magique. Dès les premiers accords, c’est parti, vous êtes littéralement envahi par l’ambiance qui pénètre au plus profond de votre être.

Aérien est un adjectif qui lui colle également à la peau. La bande à EDLUND va chercher l’essentiel et nous l’offre comme un présent délicat qui doit être apprécié à sa juste valeur. Les transitions sont impeccables comme si certains morceaux ne faisaient partie que d’une seule pièce. Tout l’album reste dans la même logique. Même si le mid-tempo s’allie aux bruitages et passages plus calmes, l’album évolue lentement et s’éloigne du quotidien afin d’atteindre la plénitude des sens.

Une autre thèse pourrait aussi démontrer que « Wildhoney » est en deux parties avec les premiers titres de facture classique à tendance metal et une fin d’album plus ouverte et apaisante. La transition serait alors amorcée avec le sublime « Kaléïdoscope » acoustique - sur fond d’orage lointain - qui amène à son tour le fabuleux « Do you dream of me » en voix claire.

En fait, l’album va progressivement du plus dur au plus doux. Quoi qu’il en soit, les deux thèses s’harmonisent pour notre plus grand plaisir …