C’était pendant mes études afin de devenir ambulancier que j’ai connu DARK TRANQUILLITY.

Première journée de classe.

Je ne connais évidemment personne.

Avec mon t-shirt de KREATOR, je repère le seul autre type ayant le "code vestimentaire" du parfait petit "metalleux". Lui, il a le chandail de "Haven". Comme on n’avait pas deux cent sujets de conversation, la discussion en est vite venue à nos visuels respectifs : je lui ai parlé de "Enemy Of God" et lui de Death Mélo en général. C’est ainsi que j’ai découvert OPETH, AT THE GATES, et bien sûr DARK TRANQUILLITY.

Après nos études, les années ont passé. J’ai changé de domaine de travail pour aller vers la psychiatrie alors que crâne d’œuf est resté dans son domaine de recherche original. Nous nous sommes perdus de vue. Comme quoi, mis à part la musique, on n’avait pas grand-chose en commun.

Malgré tout, je ne le remercierai jamais assez de m’avoir ouvert les portes d’un sous-genre qui m’était inconnu à l’époque. DT fait partie de ces groupes qui ne sont pas mes préférés, mais auxquels j’aime revenir de temps à autre, car je découvre continuellement un truc de nouveau à chaque écoute.

Il est vraiment drôle d’entendre le "screamer" d’IN FLAMES sur du DARK TRANQUILLITY. Il faut dire qu’avec AT THE GATES, le trio de Death Mélo forme un noyau dur dans leur genre. Malgré tout, le chanteur abat un boulot tout à fait honorable même si on ne le sent pas tout à fait à l’aise sur l’entièreté des morceaux.

Avec le recul, "Skydancer" ressemble à s’y méprendre à une ébauche porteuse de mille promesses, mais très brouillonne dans son ensemble. De plus, la production n’aide en rien, les guitares étant en retrait, avec une basse jugée visiblement "en option".

Néanmoins, on peut dire que, dès le départ, DARK TRANQUILLITY possède déjà une personnalité unique en son genre : extrêmement complexe, technique, sans oublier une mélodie qui sera un gage de qualité pour les années à venir.

Dès le premier album, les bases de DARK TRANQUILLITY sont bel et bien là : les paroles de qualités, les nombreux breaks, la musique progressive et les morceaux long fleuves. Il y a même la pochette magnifique et mystique, gage d’une tendance qui sera toujours présente chez nos Suédois.

Morceau préféré : "A Bolt Of Blazing Gold".