Ah le spandex, le rimmel, le hair-spray, non, vous n’êtes pas dans une pub de L’Oréal, mais en 1986, où POISON débarqua de sa Pennsylvanie natale pour poser ses valises à Hollywood, terre de tous les rêves.
J’en ris moi-même, mais ce premier album constitue tout de même la pierre angulaire du dit « Hair Metal », avec toutes les qualités, et bien sur les défauts du genre.
Bon… Ce disque a certes mal vieilli, de par sa (non) production, très rêche pour un style musical qui ne tolère pas la médiocrité. Toutefois, les musiciens savent presque jouer, Rikki martèle ses fûts comme je le faisais il y a 25 ans, Bobby frappe sa basse, on s’en fout tant que ça sonne hein ? Et CC est là( !) ainsi que Bret, qui est très beau…

Donc, voilà ce "Look What The Cat Dragged In", carte de visite assez lisible des intentions de Bret Michaels, CC Deville, Bobby Dall et Rikki Rocket.
"Cry Tough", en préambule nous annonce la couleur tout de go : POISON est là pour proposer une Pop/Metal pas dangereuse pour un sou, mais tellement immédiate et communicative qu’on ne peut qu’y accrocher. Le propos est clair lui aussi, "I Want Action", pas de second degré ici, c’est la fête à tous les étages avec les garçons qui attendent que les filles soient un peu bourrées pour euh… Tout en se faisant griller des merguez dans le jardin en refaisant le monde. Vous vous souvenez ?

Il faut dire que cette « glorified demo », comme l’appelle Bret Michaels lui-même, bellâtre chanteur de son état, fonctionne avec ses 4 roues, et sans piles, tant l’énergie encore adolescente est là. "Talk Dirty To Me", single mémorable de finesse (oups !) est gigantesque avec ce fou de CC Deville à la guitare, complètement en roue libre.

"I Won’t Forget You", balade évitable mais réussie est là pour nous dire que Bret n’oubliera pas sa bien-aimée, on le croit volontiers bien sûr…
la galette se termine avec ce "Let Me Go To The Show", ou Bret supplie sa môman de le laisser aller voir son groupe favori en concert, tout un programme !

Oui, MÖTLEY CRÜE était là avant eux, mais n’a jamais proposé cette naïveté purement Glam US que POISON nous délivre ici, sans chichi ni prétention.