Ouf ! Quel talent de composition ! Certains d'entre vous ont sûrement levé le nez sur cet opus quand ils ont vu qu'il consistait en une bande originale, mais quand le nom Blakkheim apparaît au générique, on ne peut que lever le son et ouvrir son esprit au maximum. Et au final, on se rend compte que ce n'était qu'une mise en scène...

Le résultat de ce nouveau (et dernier) trésor de DIABOLICAL MASQUERADE, un des plus mémorables projets Black Atmo de la courte histoire du genre, est certes difficile d'accès : divisé en 60 plages, certaines d'entre elles ne durant que 2 secondes ou n'étant que des passages instrumentaux de 30 secondes entre deux titres plus charnus, ce flot majestueux de riffs nous fait dériver sur des océans opposés les uns des autres. Impossible de dire vraiment dans quelle direction Blakkheim voulait se diriger, contrairement à ses précédents chefs-d'œuvre ; le tout est si touffu et changeant que l'on ne peut que tomber en transe. C'est une b.o. après tout ! Et oubliez l'avance rapide : à 60 plages, sautez à pieds joints sur le concept et gobez cette heure de musique grandiose dans son ensemble, chaque seconde est indissociable de l'autre.

Plus près de l'album "normal" que de la b.o., ce "Death's Design" est le testament solo de Blakkheim (qui s'est quand même entouré ici d'une équipe dingue). Un disque qui sort des normes établies et qui, contrairement à d'autres bandes originales, frappe là où on s'y attend le moins. Une curiosité méconnue qui vaut amplement le détour.