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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

Commentaires (4)
Metalhit
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ALBUMS STUDIO

1993 2 Skydancer
1995 3 The Gallery
1997 2 The Mind's I
1999 4 Projector
2000 4 Haven
2002 5 Damage Done
2005 5 Character
2007 3 Fiction
2010 2 We Are The Void
2013 1 Construct
2016 1 Atoma
2020 1 Moment
2024 1 Endtime Signals

E.P

1995 1 Of Chaos And Eternal Night
1997 1 Enter Suicidal Angels
2004 Lost To Apathy
2012 Zero Distance Ep

COMPILATIONS

2004 2 Exposures - In Retrospect A...
2009 Yesterworlds

COFFRETS

2009 1 Where Death Is Almost Alive

VHS/DVD/BLURAYS

2003 Live Damage
 

- Style : Gardenian, Destinity, Temnein, Oubliette, Burden Of Grief, Eternal Storm, Excretion, Sdreamexplorers, Disillusion, For I Am King, World Under Blood, Aesmah, Hypocrisy, Gates Of Ishtar, Amon Amarth, Callenish Circle, Arch Enemy, At The Gates, The Duskfall, Detonation, The Absence, Be'lakor, Countless Skies
- Membre : Grand Cadaver, Mercury Tide, Tiamat, Cemetery Skyline
- Style + Membre : The Halo Effect, Soilwork, In Flames
 

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DARK TRANQUILLITY - The Mind's I (1997)
Par JULIEN le 25 Février 2004          Consultée 17406 fois

Grand nom du Metal suédois, DARK TRANQUILLIY possède également son titre de gloire, en tant qu’appartenant au cercle des formations qui enfantèrent de ce que nous appelons aujourd’hui le Death Mélodique, cette improbable association entre la fougue et la brutalité du Death et le travail incontestablement étudié de musiciens décidés à exhausser de mélodies l’expression de cette agressivité.

En la matière, DARK TRANQUILLITY frappa un grand coup avec le génial "The Gallery" faisant suite au très prometteur "Skydancer". En 1997, avec ce "The Mind’s I", nos cinq suédois ne faisaient rien d’autre qu’enfoncer le clou de leur hégémonie, et s’affirmer comme une formation purement incontournable de l’extrême raffiné.

Oui, n’en déplaise à ceux qui aiment à décocher les traits les plus sarcastiques sans même prêter l’oreille à la musique, DARK TRANQUILLITY demeure une formation des plus racés, vêtue d’une délicatesse et d’une finesse d’ornementation qui manqua toujours, à mon goût, au IN FLAMES post "The Jester Race", pas moins excellent, mais moins fin et subtil, plus axé sur la force d’impact des guitares chantonnantes s’associant aux coups de boutoirs des rythmiques.

DARK TRANQUILLITY, lui, se dégage de ce schéma : reconnaissant un intérêt manifeste pour les structures complexes, sans jamais verser inconsidérément dans l’ultra complexité stérile, le groupe suédois possède cette maturité d’écriture qui illumine chaque titre de plans multiples et de breaks judicieux, attisant la flamme de guitares soignées jusque dans leur ire, enivrantes au possible lorsque la mélodie s’élabore au cœur du feu des guitares farouchement métalliques et personnelles, la basse comblant le tout de sa présence facilement détectable. Loin du personnage bourrin et bourru que se plaisent à bâtir les combos de Death Metal, DARK TRANQUILLITY puise dans un héritage mélodique héritée du Metal des 80’s un sens avisé, et très affiné, du chorus qui fait mouche et de la mélodie qui s’impose avec fluidité, impressionnant votre imaginaire en y déposant pléthore d’images rêveuses et gorgées d’émotion fortes : "Dreamlore Degenerate", "Dissolution Factor Red", "Hedon", "Still Moving Sinews", le génial et ultra accrocheur "Tidal Tantrum" et son break feutré, ou encore le superbe "Zodijackyl Light" sont autant d’exemples du génie mélodique du groupe.

Plus direct que "The Gallery", d’une agressivité flirtant insolemment avec la beauté insondable des notes pleuvant en cascades, le DARK TRANQUILLITY de "The Mind’s I" se fait presque élitiste, le côté péjoratif du terme en moins : directement connectée aux âmes torturées et avides d’absolu de ses interprètes, la création qui s’impose ici en douze chapitres saura ravir les amateurs éclairés d’un mariage de colère et d’apaisement, de désarroi et de mélancolie – l’incontournable "Insanity’s Crescendo", longue composition balayant tout le registre du groupe, la voix magnifique et déchirante de Sara Svensson en plus, vient ici cristalliser DARK TRANQUILLITY comme entité intouchable… Ainsi, loin des écueils d’un style qui ne pardonne pas la médiocrité, DARK TRANQUILLITY fait miroiter, à même le ciel veillant sur les paysages enneigés de la suède, les rubans compliqués, entrelacés et noueux d’une musique qui ne souffre d’aucune faille.

Des rythmiques musclées constamment sillonnées de serpents mélodiques les préservant d’une bête brutalité importune, jusqu’aux riffs accrocheurs et chorus inimitables, indéniablement paraphés de l’encre nuancée de DARK TRANQUILLITY, sans oublier la prestation de Mikael Stanne - l'un des rares chanteurs du style, de ceux qui parviennent à faire passer de l'émotion à travers leur voix Death/Black - "The Mind’s I" est une œuvre totalement aboutie, peut-être moins évidente que "The Gallery", et moins accessible que les créations qui lui succèderont, mais tout aussi fantastique et indispensable.

Classieux (consultez un peu l’époustouflant livret qui s’offre à vous avec l’album, vous comprendrez peut être mieux ce que véhicule la musique du groupe…), plus subtil que les groupes officiant dans le style qu’il contribua à édifier, unique dans son approche de la mélodie, d’une intelligence évidente dans son travail de composition et dans son propos (les textes de Michael Stanne méritent qu’on s’y attarde), DARK TRANQUILLITY reste pour moi le meilleur des groupes de Death Mélodique, le plus inventif et également le plus audacieux ("Projector" et "Haven" sont chaudement recommandés à ceux qui goûtent avec plaisir l’art de la surprise et de la prise de risque). Et si "The Mind’s I" n’est pas mon disque préféré du groupe – je donnerais plutôt ce titre à "Projector" -, il ne sera jamais condamné au bannissement de ma collection. Puisse-t-il se ménager une place dans la votre !

A lire aussi en DEATH MÉLODIQUE par JULIEN :


DARK TRANQUILLITY
Of Chaos And Eternal Night (1995)
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MISANTHROPE
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Death mÉlodique


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Par JULIEN




 
   JULIEN

 
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   KOL

 
   (3 chroniques)



- Mikael Stanne (chant)
- Anders Jivarp (batterie)
- Niklas Sundin (guitare)
- Martin Henriksson (basse)
- Fredrick Johansson (guitare)


1. Dreamlore Degenerate
2. Zodijackyl Light
3. Hedon
4. Scythe, Rage And Roses
5. Constant
6. Dissolution Factor Red
7. Insanity's Crescendo
8. Still Moving Sinews
9. Atom Heart 243.5
10. Tidal Tantrum
11. Tongues
12. The Mind's Eye



             



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