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- Style : The Vintage Caravan, Sarasin, Psychedelic Witchcraft, Path Of Samsara, Childrenn, Scorpion Child, High Fighter, Motorowl, Witchcraft, Khemmis, Count Raven, Age Of Taurus, Orchid, Kadavar, Sheavy, Sir Lord Baltimore, Blue Öyster Cult, The Order Of Israfel , Ashbury, Messa, Tar Pond, Ningen Isu, Blood Ceremony
- Membre : The Dead Daisies, Trapeze, Gogmagog, Jeff Beck, The Rods, Rock Aid Armenia, Badlands, Iommi, G//z/r, Black Country Communion, Michael Schenker, Snakecharmer, Axel Rudi Pell, Wami, Deep Purple, Rainbow, Kiss, Dio
- Style + Membre : Tony Martin , Heaven & Hell, Ozzy Osbourne
 

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BLACK SABBATH - Paranoid (1970)
Par JEFF KANJI le 18 Juillet 2025          Consultée 250 fois

1970 est l’année de l’explosion de ce qu’on aura appelé a posteriori le Hard Rock. Déjà fortement préparé par les formations du British Blues Boom, et l’électrification d’Elmore James et de Jimi Hendrix, poussé par les audaces de ces précurseurs qui entre 1967 et 1970, vont sortir des disques étranges, expérimentaux, souvent teintés de psychédélisme et marqués par une puissance sonore croissante, le mouvement connaît une véritable secousse avec les sorties de "In Rock", et de ce titre incroyable - "Black Sabbath" - par quatre prolos de Birmingham, bien moins propres sur eux que les dandys londoniens incarnés par Jon Lord ou Jimmy Page. Car non content d’avoir institutionnalisé l’utilisation du triton, cette note bleue qui permet de créer un intervalle malaisant car non stable, Tony Iommi va révéler sur ce titre un sens du riff tout à fait particulier.

C’est ce sens du riff, cette personnalité, qui a ses fondations dans le bruit des usines métallurgiques des Midlands, un sens du riff qui distinguera également JUDAS PRIEST qui connaît déjà ses premières galères en cette année 1970, ce sens du riff et du son, brut, puissant, issu d’un concours de circonstances et d’un instinct de production fin, qui va accoucher du premier album de ce que l’on qualifie aujourd’hui de Heavy Metal, dénomination qu’un journaliste avait popularisé deux ans plus tôt pour évoquer la pluie de Metal lourd qui émanait du "Born To Be Wild" de STEPPENWOLF.

Le 7 août 1970 restera la date fatidique à laquelle le morceau-titre d’un disque qui devait au départ s’intituler "War Pigs" (en plein contexte de guerre du Vietnam, révélant déjà le sens fin de Geezer Butler pour l’écriture, au talent souvent trop occulté par son jeu de basse fondateur), issu d’une session d’écriture frénétique pour terminer un album trop court, donnera naissance à tout un genre. "Paranoid" est une tête de proue, et le dernier titre qui sera jamais interprété sur scène par ces quatre musiciens au crépuscule de leur existence : Ozzy Osbourne, Bill Ward, Geezer Butler et Tony Iommi. Ce riff, simple et joué avec un swing un peu particulier (écoutez comment Tony fait traîner ses hammer-ons pour donner l’impression que le riff accélère), porté par une batterie où la grosse caisse se fait envahissante, un texte qui traite de la folie, et interprété avec une telle conviction qu’Ozzy en sera surnommé le Madman, une basse qui donne le mouvement nécessaire et qui colmate d’une chape de plomb l’ensemble, le premier hymne Heavy Metal est né.

Tony Iommi crée une bonne partie des critères esthétiques du genre sur ce deuxième album. Du triton de l’album précédent, à la seconde bémol issue du mode phrygien ("Iron Man"), le mouvement de degrés I-VI-VII qui sera repris jusqu’à plus soif (notamment par un certain groupe anglais de la NWOBHM), et ce son… Ce sens du tempo, plombé peu importe le groove. Le swing de Bill Ward est trop peu souvent souligné, notamment en raison du déclin de son jeu à partir des années 2000, il tient de John Bonham avec qui il est ami. Tous les batteurs de cette époque formaient une communauté de créateurs qui se montraient leurs trouvailles et développaient un jeu tant marqué par la formation classique/Big Band des Buddy RICH que par les YARDBIRDS et les WHO.

"Paranoid" est-il un album parfait ? Non bien entendu. Au-delà d’une face A inégalable qui contient trois des titres les plus importants de l'histoire du Metal ("War Pigs", "Paranoid", "Iron Man"), un "Planet Caravan" mystique qui rappelle l’ouverture d’un LED ZEPPELIN mais avec déjà cette noirceur charbonneuse, un "Electric Funeral" qui ouvre la face B de façon magistrale et qui va traumatiser plusieurs générations de futurs stoners et doomsters, un "Hand Of Doom" qui met du temps à démarrer mais dont le feeling sinistre est à la hauteur de son message anti-drogues, un "Rat Salad" qui fait remplissage en étalant les aptitudes de Bill Ward, et le définitif "Fairies Wear Boots" parfaitement raccord avec l’ouverture "War Pigs" ?

En fait : si. Malgré ses moments plus flottants, "Paranoid" est un disque définitif, un monument fondateur qui au gré des ressorties et du soin apporté à ses remastérisations successives, n’a pas pris une ride. Ce son de guitare bon sang, et ce groupe déjà en pleine maturité (particulièrement sur sa face A et "Fairies Wear Boots").

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- Ozzy Osbourne (chant)
- Tony Iommi (guitare, flûte sur 3)
- Geezer Butler (basse)
- Bill Ward (batterie, congas sur 3)


1. War Pigs
2. Paranoid
3. Planet Caravan
4. Iron Man
5. Electric Funeral
6. Hand Of Doom
7. Rat Salad
8. Fairies Wear Boots



             



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