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SAVATAGE - Dead Winter Dead (1995)
Par JEFF KANJI le 3 Décembre 2017          Consultée 2349 fois

Dommage qu'Alex Skolnick quitte déjà le 'TAGE… Je trouvais que son approche était parfaite pour remplacer celle de Criss avec qui il partageait un parcours pas très différent, même si le goût pour le classique de Criss ne se retrouvait pas chez Alex, plus accroc au Jazz qu'au Thrash qui l'a fait connaître. Mais comme ce dernier l'a dit lui-même, s'il a adoré jouer dans un de ses groupes de jeunesse, il l'a rejoint dans un contexte étrange qui lui a renvoyé une impression mitigée. Et on le comprend. D'autant qu'on peut aussi se douter que des problèmes d'ordre artistique auraient fini par voir le jour, Alex ayant quitté TESTAMENT parce qu'il n'avait pas assez voix au chapitre, situation qu'il aurait retrouvé sans aucun doute avec SAVATAGE, dont l'hydre Oliva/O'Neill est indéboulonnable.

Chris Caffery acceptera de revenir à la condition de reprendre justement la place de Criss et ses soli. Il effectuera d'ailleurs un très gros travail pour respecter au maximum l'esprit et l'approche du défunt bretteur, encouragé notamment par sa veuve Dawn Oliva. Mais la maison de disques ne s'en contente pas et demande au groupe de recruter un guitariste plus médiatique, et celui qui accompagne alors Alice Cooper lors de son "Thrashes The World Tour" remportera la timbale. Il se trouve qu'il connaît Zachary Stevens depuis un bail, puisqu'ils jouaient ensemble plus jeunes. Al Pitrelli, tout en affichant un profil idéal pour les projets de Paul O'Neill (il sera très vite directeur musical du futur TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA et ce même après son départ de SAVATAGE en 2000), avec un background classique qui se prêtera parfaitement au Metal plus orchestral développé sur "Dead Winter Dead".

Si le concept, inspiré de deux faits divers tragiques et de l'histoire d'un violoncelliste qui bravait les balles dans les nuits fraîches de Sarajevo pour faire résonner un peu d'humanité dans ce pays qu'il n'imaginait pas sombrer dans la guerre civile après le vent de libération qui avait soufflé sur l'Europe suite à la chute du mur de Berlin (pour laquelle Msitslav Rostropovitch avait lui aussi interprété un air classique), la célèbre "Ode À La Joie" devenue hymne européen est choisie par Paul O'Neill en prélude à la pièce-titre de "Dead Winter Dead".

La cohérence de cet album repose quasi entièrement sur son concept, ce qui le rend plutôt difficile d'accès, car contrairement à "Streets", il est difficile de percevoir une ligne directrice. D'autant que la profusion d'éléments symphonisants hache le rythme de l'album. Même si le jeu d'incarnation fonctionne sur "Mozart And Madness" on n'a pas franchement la sensation d'écouter un album de SAVATAGE, et ce malgré le retour épisodique de Jon Oliva aux vocaux, pour incarner les forces malfaisantes œuvrant dans l'histoire ("I Am" et "Doesn't Matter Anyway") un peu à la manière d'un "Sammy And Tex", retour réussi, avec une verve des grands jours. Zak Stevens a le beau rôle est peut s'avérer parfois surprenant de mimétisme avec Jon sur les parties plus gutturales ("Starlight", "This Isn't What We Meant"). Mais il se distingue surtout par sa mélancolie qui véhicule tantôt l'espoir ("This Is The Time" l'un des titres forts avec "This Isn't What We Meant") ou la complexité des émotions ("One Child", sur laquelle SAVATAGE cherche à exploiter la formule "Chance" qui avait fait ses preuves sur "Handful Of Rain"). Ce titre aura même droit à son clip, mais j'avoue ne pas lui trouver le charme de son prédécesseur malgré la prestation toute en nuances de Zak.

"Dead Winter Dead" ne sonne pas comme un album de SAVATAGE tel qu'on le concevait jusqu'alors. En cela la naissance du TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA paraissait inéluctable pour nourrir les envies de musique plus classicisante et grandiloquente, plus proche des planches de Broadway que des scènes de festival. Et c'est le réarrangement par Paul O'Neill et Bob Kinkel d'un titre de "Dead Winter Dead" qui va tout déclencher, ce qui fera dire plus tard à Jon que le nom SAVATAGE était sans doute lui-même un obstacle à un succès à plus grande échelle pour sa formation. Jon Oliva est dans une période de doute quasi permanent depuis le décès de Criss Oliva, et ce disque en est l'une des démonstrations les plus évidentes. Si Paul O'Neill a grandement contribué à élargir les horizons de SAVATAGE, on ne peut que constater que cela tourne désormais à la vampirisation.

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   (4 chroniques)



- Zak Stevens (chant)
- Chris Caffery (guitare)
- Al Pitrelli (guitare)
- Johnny Lee Middleton (basse)
- Jeff Plate (batterie)


1. Overture (instrumental)
2. Sarajevo
3. This Is The Time
4. I Am
5. Starlight
6. Doesn't Matter Anyway
7. This Isn't What We Meant
8. Mozart And Madness (instrumental)
9. Memory (dead Winter Dead Intro) (instrumental)
10. Dead Winter Dead
11. One Child
12. Christmas Eve (sarajevo 12/24) (instrumental)
13. Not What You See



             



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