1994. Fred Durst (chant) et Sam Rivers (basse) forment le biscuit mou, LIMP BIZKIT (pour Limp Biscuit), incorporant John Otto (cousin de Sam) à la batterie puis Wes Borland après quelques autres gratteux.
Les natifs de Jacksonville viennent de naitre et le bouche à oreille fera le reste.
Durst tatoue Fieldy (KORN), liant les deux artistes et ouvrant les portes des premières parties de KORN à LB.
DJ Lethal arrive enfin et c'est ainsi que "Three Dollar Bill Yall $" va pouvoir naitre.

Le Rap Metal a constitué mes années lycées. RAGE AGAINST THE MACHINE et son album éponyme ont été les fondements de mes écoutes. LIMP BIZKIT était le vilain petit canard dans le genre.
Mais rien à faire : si Zack de la Rocha est un dieu vivant pour moi, les qualités scéniques et de frontman du roquet Fred Durst m'ont toujours hypnotisé. Sa façon de se mouvoir, d'exploser, de hurler et rapper m'ont toujours subjugué. Je ne me l'explique pas ! (et en 2025, avec cette barbe blanche de père Noël, rien ne change).

"TDBY$" est un excellent premier album : riche, féroce, malin et éruptif.
Le groupe y délivre une série de titres assez "similaires", reposant sur un riffing énergique et plutôt minimaliste, un chant unique de Fred (screamé et minaudé en même temps, du pur génie qu'on déteste ou que l'on adore ! "Stalemate").
Les sons se rapprochent vraiment de KORN dans leur temps ("Stuck"), mais fait la part belle à des gasps de fin de vie du Grunge, incorpore une basse puissante ("Nobody Loves Me"), du Punk et finalement pas de Rap au sens premier du terme.
Les ambiances posées ou explosives contribuent à la fois à rompre une forme de monotonie mais également à rendre l'écoute dense voire épuisante en fonction de votre état d'esprit.
Mais il faut rendre ses honneurs à cet opus : ce premier effort claque et vous accroche non pas la rétine mais vos cervicales. Il est une invitation à savourer un Nu Metal de qualité, malin et surprenant. A ce titre, mes deux coups de cœur sont l'incroyable cover de G. Michael, "Faith", d'une incroyable fraicheur, et l'hypnotique "Evrything" (longue de plus de 16 minutes).
Une galette à considérer dans une Histoire du genre. Bravo LIMP BIZKIT.

Note : 4/5.

Top : "Faith", "Everything", "Stalemate", "Counterfeit".