Dans le cadre de notre campagne de recrutement, voici la krox (retouchée) de l'un des candidats, Jonathan, que nous n’avons pas pu retenir. En guise de remerciement pour sa participation, nous publions son papier sur cet album de MANSON.

Rencontré sur la B.O. de "Resident Evil", Tim Skold EST le maître d’œuvre de ce "GAOG". Ex-KMFDM, Skold s’occupe de toute la production, des arrangements, programmations et de la basse ! Remplaçant un Twiggy Ramirez (en désaccord avec la direction musicale), la rythmique gagne en complexité et les lignes de basse jadis simples et lentes changent du tout au tout. Un disque plus fun après la noirceur du "Holy Wood". Manson l’a voulu ainsi et si certains puristes hurlèrent au scandale à l’écoute de "This Is The New Shit", le premier single, on ne pouvait leur en vouloir. Fini les concept-albums (pour l’instant), les paroles font dans l’auto-parodie et le n’importe quoi ("Doll-Dagga", "Buzz-Buzz", "Ziggety-Zag" entre autres). De plus Manson se lance dans un délire Allemagne des années 30 pas toujours de bon goût… "GAOG" est pourtant son dernier grand album et il faudra attendre "The Pale Emperor" pour retrouver un semblant de cette qualité. "GAOG" : le disque mégalo ? Plutôt le disque libre ou « disque carte blanche ».

Il faut dire qu’il était difficile de passer derrière la trilogie sacrée "Antichrist" -" Mechanical" - "Holy Wood", mais Manson a la bonne idée de ne pas s’y confronter. Les titres de "GAOG" sont efficaces, facilement mémorisables, d’un esprit festif et variés. Une bonne manière de s’attirer les faveurs d’un jeune public pas encore acquis à sa cause parce que trop borderline. La reprise du "Tainted Love" à cette période n’est d’ailleurs pas anodine. Pour anecdote c’est aussi cette reprise produite par Skold qui décidera Twiggy à quitter le navire. Si "GAOG" est beaucoup plus accessible au premier abord, il contient tout de même des titres qui sortent du lot. Au hasard un "The Golden Age Of Grotesque" (le morceau-titre) délire type crooner ivre, ou le solo à l’aveugle (littéralement) de John 5 sur "Para-Noir". Le très « KMFDM » "Vodevil", la ligne de basse de "Better Of Two Evils",… le spectre musical est bien rempli et les "(s)aint" et "Ka-Boom Ka-Boom" s’écoutent tous seuls. Sans parler du titre majeur de "GAOG", "mOBSCENE", à l’époque en rotation lourde sur les chaînes musicales, il avait beaucoup plu avec sa choré French-Cancan menée par Dita Von Teese alors compagne du Manson. Mais à l’époque jusqu’à maintenant je n’ai jamais lu où que ce soit son rapprochement plus qu’évident avec le "Be Agressive" de FAITH NO MORE. Même refrain, même structure, même gimmick féminin. Mais jamais d’histoire de procès. Pourquoi ? Parce que Mike Patton est un mec libre et que Manson a plus fait un hommage qu’un plagiat. A partir de cet album, Manson est aussi un mec libre. Un type riche qui fait ce qu’il veut avec sa musique comme son héros Bowie. Il est au top et a des musiciens excellents et impliqués. Mais pas pour longtemps…