Entre Heavy et Blues et ce, dès l’intro au banjo !!! Ajoutez à cela un chant mastiqué (voire alcoolisé) et dont les relents, loin de nous incommoder, plantent le décor d’un Metal sudiste bien trempé. Première tentative solo pour le Zakk et des plus réussies, qui plus est !

Le temps d’un instant, nous aimerions être garçon vacher dans une fermette au milieu de nulle part, prenant un moment pour mâchouiller un épi de blé sur un ballotin de foin… Tu vois l’tableau ? Oui, c’est ça, comme la pochette mais en restant bien à l’extérieur, hein !

Bon, blague à part, cet album est génial. Aussi bien dans l’atmosphère générale que dans les riffs heavy qui se marient à merveille avec la relative passivité d’un cowboy qui préfère réfléchir et contempler que tirer et tuer. Pourtant, entre deux coups de Jack Daniels, Sieur Wylde (que l’on ne présente plus) instaure déjà les bases de ce que sera son bébé de BLACK LABEL SOCIETY. A ceci près que sur "Pride & Glory", c’est avant tout la première fois, véritablement, que la liberté d’un guitariste fougueux peut enfin s'exprimer en établissant ses compos persos quand ça lui chante et le bonheur qui transparaît fait plaisir à entendre.

Sauvage, se permettant des envolées de soli, "en veux-tu, en voilà" avec une énergie communicative qui ne demande qu’à se transmettre ! Vivifiant, sans prise de tête et un Metal, ma foi enjoué, plaisant et malgré tout rigoureux : c’est du sérieux et les morceaux sont toujours dans l’vent (la tradition, quoi). Un petit côté Country pointe le bout de son museau également. Celui-ci ne dissipe en aucune façon cette ode à la belle vie sans restriction, quelque part jeune, insouciante et dont la philosophie en serait : "Te biles pas. Moi non plus, j'ai pas demandé à être ici. Mais puisque on est là, fais comme moi et prend du bon temps, Guy (euh, mec)"…

Qu’attendons-nous pour dire tous en chœurs : "Yeahpeeeee" !!!

P.S. : une ré-édition de 1999 permettait d’écouter, sur un CD bonus, trois reprises ("The Wizard" de BLACK SABBATH, "In My Time Of Dyin" de LED ZEPPELIN et "Come Together" des BEATLES) ainsi que deux morceaux restés vacants ("Torn & Tattered" ainsi que "The Hammer & The Nail" bien dans le ton présent) que le groupe avait enregistrés à la même époque.