GUN montre enfin les crocs ! Après un deuxième album qui en avait les pourtours par moments, les Écossais se livrent à l'exercice du Hard Rock britannique sans concessions, ou presque…

Désormais un quartet, exit Alex Dickson, guitariste éphémère de Bruce Dickinson, et ce qu'on peut dire d'entrée de jeu, est que Joolz Gizzy s'en donne à cœur joie ! Riffs incandescents, soli pas moins incendiaires.

Le groupe est plus sûr de lui, en délivrant des titres d'un Hard Rock de haute volée. Que ce soit avec "Stand In Line" et son mid-tempo écrasant, prolongeant le plaisir avec l'irrésistible et furieux "Find My Way", on adhère immédiatement
à ce son rugueux mais agrémenté de mélodies qui sont à tomber ! Mark Rankin s'envole ainsi avec un chant très agressif mais toujours juste, notamment sur le lyrique "Don't Say It's Over" , hit en puissance, où la production de Chris Sheldon, qui a collaboré, entres autres, au "Troublegum" de THERAPY? déploie toute la puissance de GUN, jusque là quelque peu contenue.

Sachant varier les plaisirs, la formation de Glasgow s'aventure une fois de plus sur le chemin de la balade, obligatoire ou non, vous vous ferez vous-même votre opinion sur "The Only One", pas mauvaise...
Un peu consensuel mais pour autant très réussi, "Something Worthwhile", chanté (ou plutôt rappé) par le bassiste Dante Gizzy, frère de Joolz aka Giuliano, a de l'allure...
Jim Kerr, batteur sur cet album, aura lui aussi su insuffler une hargne salvatrice dont le groupe avait besoin pour s'extraire de sa timidité...

Un album solide, ancré dans les 90s, et qui n'a pas pris une ride, sauf vous et moi... Soyez un vieux beau, le pento ne coûte pas cher, et repenchez-vous sur cet album parfait de bout en bout, témoin d'une époque où tout était alors possible !
Le Mulk a pris son pied, alors pourquoi pas vous ?