Merci Julien.
Parce que mine de rien, il m’aura fait découvrir pas mal de groupes intéressants via ses chroniques sur NIME, à l’époque où je n’étais que simple lecteur. J’avais déjà un bon bagage derrière moi, il n’a fait en somme que rajouter quelques malles de plus, sans forcément fournir un bourriquot pour les porter. Bien entendu, je ne suis pas toujours d’accord avec son point de vue, mais je me retrouve assez souvent dans ses analyses. Et donc, il y a ce disque.

Cela commence par la pochette, qui m’a fait de l’œil directement. Ça sent l’Irlande à fond. Bon, c’est ballot, le groupe est brésilien, mais c’est un détail. Donc déjà j’étais attiré. La lecture du texte de Julien me confortait dans cette attirance et dès que je trouvais le disque en magasin, je l’achetais. Après, il y a toujours ce moment d’appréhension, ce « et si ? » qui peut rendre la première écoute tendue, de peur d’être déçu. Mais la magie a opéré d’entrée de jeu.

Aujourd’hui, dès que j’entends la flûte faire son apparition sur "Bella Natura", j’ai envie de sauter sur la table en hurlant « je suis Beagle Flatley, loooooooooooord of the dance ! Ne me trahissez pas mes pieds ! » et d’exécuter une gigue irlandaise en faisant attention à ne pas me vautrer par terre, ce qui arriverait très certainement vu ma maladresse. Après vingt ans, ce disque fonctionne toujours aussi bien avec moi.

Ses confrontations entre l’acoustique et l’électricité sont remarquables, l’utilisation de quelques growls venus du fond des âges, ce chant féminin cristallin qui vient répondre à la voix chaude et avenante de Bruno Maia font mouche. Il y a des passages épiques, d’autres parfaitement dansants, entraînants à souhait. On se surprendra à taper du pied sur les gammes néoclassiques, Helloweenesques de "The Arrival". La magie opère, encore et encore. C’est beau à en pleurer, c’est motivant. Le disque idéal pour vous donner la pêche le matin.

Donc merci Julien. Merci pour tout.