Comment peut-on ne pas aimer ? Cet album est excellent. Rien à redire, quasiment. Ca va faire des dizaines et des dizaines de fois que je l’écoute et j’ai toujours autant envie de l’écouter. Je découvre des petites subtilités, j’affine mes préférences pour telles chansons, je le fais découvrir autour de moi, j’en parle avec enthousiasme… Merde, ça sent la chronique dithyrambique. J’arrête de suite. Je tente une chronique « négative ».

Alors il a bien des petits défauts, je vous livre en vrac ceux que j’ai trouvés :
- Trop accrocheur : Quand vous en êtes à aimer quasiment instantanément tous les morceaux et qu’ils sont tous parfaitement mémorisables : il y a un effet « tubesque ». L’album en devient du coup moins personnel, et cette facilité à l’aimer engendre en général une certaine lassitude. Effectivement, avec le temps, certains morceaux tiennent moins la route (sur la longueur) que d’autres (BYOBB ou OLD SCHOOL HOLLYWOOD). En revanche, ce défaut est compensé par le fait que l’album regorge de subtilités et que certains titres (REVENGA et LOST IN HOLLYWOOD) sont proprement inusables.
- Trop court : 36 minutes. Merde, faut pas déconner. D’un coté je préfère 40 petites minutes bien foutues que 1 heure inégale. D’un autre coté, 36 minutes, ça passe à la vitesse de l’éclair. On sent d’ailleurs très clairement la volonté du groupe de ne composer que des titres de moins de 5 minutes. Conséquences directes : un sentiment et aussi un certain arrière goût d’inachevé. Il manquait peut être au moins deux titres (peut être moins immédiats et plus « travaillés ») pour compléter le tableau.
- Trop varié : C’est peut être ma critique la moins évidente. Dire que la musique de SOAD manque de cohérence reviendrait à critiquer directement leur style. Un style foisonnant, surprenant, intense et aux références multiples. Cela dit, que ce soit sur RADIO/VIDEO et ces intonations reggaes (qui me saoulent) en particulier et sur tous les titres de MESMERIZE : l’exotisme est de mise. Et ce foisonnement est non seulement parfois trop typé, mais aussi trop « parfait », trop bien huilé. On a l’impression que les mecs de SOAD ont pigé « le » truc et qu’ils appliquent leur recette sans trop prendre de risques. Une douce folie court tout au long de cet album contrôlé. Et je préfère la folie furieuse.

Putain. Pas facile de trouver des défauts à un tel album.

Note : 4,5/5