Qui, dans la salle se souvient du formidable jeu télévisé de France 2 "Pyramide"? Mais si voyons… Patrice Laffont, Angela Nardi, des briques et la grande pyramide de Nefertiti, ça vous rappelle bien quelque chose ? Allez, pour remettre tout le monde dans le bain, je propose que la kro-express de "Luxaeterna" prenne la forme d’un round de ce jeu mythique. Les influences d’AQUARIA pour ce premier album sont tellement flagrantes qu’une seule brique devrait suffire mais, par souci d’argumentation, je propose trois briques. Thème du jour: les groupes de Metal.

Première brique: Symphonique. On me répond RHAPSODY.
Pas de chichi c’est bien un pur album de Metal Symphonique bourré d’orchestrations que nous propose AQUARIA. Et celles-ci sont d’ailleurs du plus bel effet. Les arrangements sont extrêmement bien pensés, c’est beau, lyrique à souhait et ca pète de tous les côtés ("Luxaeterna", "Here Comes The Life", "Choice Time") malgré des sons orchestraux moins vrais que nature. Similaire à un "Hastings 1066" (THY MAJESTIE), "Of Wars In Osyrhia" (FAIRYLAND) ou a niveau moindre à l’illustre "Symphony Of Enchanted Lands” (RHAPSODY), "Luxaeternia" démontre que le mariage entre Metal et orchestrations classiques peut être du plus bel effet.

Deuxième brique: Brésil. On me répond ANGRA.
AQUARIA joue la carte brésilienne à fond. Ils auraient tort de se priver, les bougres! ANGRA n’ayant jamais vraiment donné suite au fabuleux "Holy Land", il y a bel et bien un créneau à prendre. Et comme c’est plutôt bien fait ("Spirits Of Light") et rootsy à souhait, on en redemande. Comme ses illustres prédécesseurs, AQUARIA alterne compositions à la structure traditionnelle (le single "Humanity", d’ailleurs plutôt chiant) avec des pièces beaucoup plus travaillées ("Judgement Day" et ses airs de "Carolina IV"). Dédé Matos serait également plutôt fier de Vitor Veiga, qui possède une tessiture typique pour le genre. On adore ou on déteste à la première écoute.

Troisième brique : Espoir. On me répond AQUARIA.
Le combo brésilien explosa vraiment sur la scène internationale avec cet excellent premier album. A l’exception de "Your Majesty Gaia", que je trouve cucul, chaque titre est d’une richesse incroyable et cela inclut la superbe ballade "Whispers And Pain Of Mother Nature" d’une douceur touchante. Peu de groupes sont arrivés à faire usage des orchestrations aussi intelligemment que ces Brésiliens et le groupe, pour son premier essai, démontre les capacités d’un élève appliqué. De la à dire qu’ils feront péter la super pyramide…