Cet opus est une vraie bouffée d'air frais dans l'univers trop stéréotypé de BON JOVI.
Tout d'abord, une production royale co-signée par Rick Parashar, Dan Huff, et le plus dispensable John Shanks, particulièrement soignée et penchée sur les guitares, qui insuffle aux compositions très Rock, une fois n'est pas coutume, une énergie dont on espérait plus depuis bien longtemps...

Des titres efficaces en ouverture, "Have A Nice Day", et "I want To Be Loved" qui nous font frémir de satisfaction, tant notre stupéfaction de retrouver un BON JOVI à nouveau sur la bonne voie nous semblait impossible après tous ses écarts de conduite. Sambora riffant comme il sait si bien le faire quand on lui en donne les moyens. A quelques exceptions près, l'album se révèle dans son ensemble très énergique, toutes guitares dehors, et un chant aiguisé qu'on croyait définitivement enfoui dans les archives Rock...

De l'agressivité presque Métal, (oui vous avez bien lu) de "Last Man Standing", lumineux, aux titres plus dispensables mais jamais mauvais comme "Complicated" et "Story Of My Life", l'on passe indéniablement un bon moment. On sent une réelle envie d'en découdre, ça envoie du bois mais ça reste propre, faut pas déconner non plus.
Rassurez-vous, ou pas, quelques tromperies sont présentes, à commencer par "Bells Of Freedom", vraiment lourdingue, et "Who Says You Can't Go Home", aux accents Country et au succès commercial conséquent, qui verra le chanteur entreprendre l'écriture d'un prochain album exécrable de niaiseries à péter de rire en canon...

Alors même si "Have A Nice Day" semble être un moment perdu dans la seconde carrière de BON JOVI, la crise de la quarantaine sans doute, et je sais de quoi je parle, la démarche reste honnête, louable, et redonne du pep's à tout le monde au final.
Un très bon disque de Rock US qui ne marquera pas l'histoire d'une pierre blanche, mais qui peut se targuer d'avoir une certaine audace retrouvée.