Voilà assurément une des bonnes nouvelles de l'année 2005: Buckcherry s'est reformé autour de ses 2 têtes pensantes Josh Todd(le chanteur) et Keith Nelson(le guitariste). Ceux qui avaient craqué sur les 2 premiers albums de ce combo américain influencé par AC/DC et Guns N' Roses peuvent se frotter les mains. Et pour cause: Buckcherry vient de sortir son 3ème album studio intitulé "15" sur le marché(quelques imports sont déjà disponibles chez certains disquaires en Europe et sur Amazon).

Remis en selle par les 2 membres principaux et avec 3 nouveaux musiciens, Buckcherry suscitait beaucoup d'interrogations et de curiosité chez les aficionados: son nouvel album allait-il être dans la lignée des 2 précédents opus, ou bien sonnerait-il dans l'air du temps pour faire tendance ?

La réponse ne tarde pas avec "So far", le premier titre qui dépote sévèrement et s'avère être aussi bon que les précédents classiques du groupe. Nous voilà donc rassurés: Buckcherry n'a pas viré sa cutie, reste fidèle au style hard rock n'roll dans lequel il excellait depuis ses débuts et semble n'avoir rien perdu de sa hargne. L'album se poursuit de fort belle manière avec "Next 2 you" au swing infernal et "Out of line" qui, outre guidé par la rythmique binaire, voit Josh Todd moduler sa voix avec maestria. Dans ce style de hard rock, Buckcherry aligne une série de très bons titres tels que le bombastique "Crazy bitch", premier single de l'album, le musclé et punchy "Onset", servi idéalement par des riffs tranchants, le percutant "Broken glass", mis sur orbite par un cri rageur de Josh Todd et joué très énergiquement, à l'arraché, ou encore l'entêtant "Back in the day" avec son refrain ensorcelleur.

Cet album, et il faut le souligner, est parsemé de quelques bonnes surprises: "Everything", un titre power-pop aux mélodies catchy et au refrain qui tue tout, "Brooklyn", une splendide compo bluegrass sur laquelle domine la slide dobro, et une cover électrique de Elvis Costello "Pump it up".

Au final, ce come-back de Buckcherry est réussi. Le groupe américain a mis un point d'honneur à poursuivre dans la voie qu'il s'était tracée dès le début, sans pour autant se répéter. Avec du recul, le split en 2002 fut peut-être salutaire pour Buckcherry qui, par le biais de ce break, a pu recharger les batteries. En tout cas, ce retour en forme fait plaisir: ce sont les fans de hard rock n'roll qui vont se régaler.