C'est toujours intéressant de jeter un œil sur les premiers pas d'un grand groupe. Si "The Fourth Legacy" n'est pas l'album-tremplin des Américains ni le plus marquant, il est le début d'une quête sonore à mi-chemin, enfin à cette époque, entre l'arabisant et l'épique, doublé que traînera d'ailleurs KAMELOT jusqu'à "The Black Halo", résolument tourné vers le Gothique et le gros happy Power qui tache.

Sur ce skeud toutefois, c'est la tempête de sable totale avec des ambiances ensoleillées très accrocheuses, que ce soit sur "Desert Reign", "Nights Of Arabia" (évidemment…), "Alexandria" et la meilleure de l'album pour moi, "The Inquisitor". Ce refrain suave figure parmi les plus mémorables de KAMELOT.

La production est à l'image du jeu du quatuor : un peu sur les talons. KAMELOT montre les signes d'une précoce maturité du côté des mélodies, des atmosphères feutrées et colorées, un réel talent pour les balades ("Sailorman's Hymn") et Khan révèle déjà la puissance de sa chaleureuse voix. Tous d'excellents présages pour ce qui suivra. Prenons tout ça comme des germes d'un potentiel immense.

À écouter avec bonhommie, nostalgie, sans attaches ni attentes. Surtout si votre découverte du groupe s'est déroulée en sens contraire…