L'album de trop.
Non, System of a Down ne transformera pas l'essai que fut Mezmerize.

Au sommet de son art, le groupe trébuche, et fait finalement une chute vertigineuse, à ne pas s'en remettre. Il faut dire qu'il s'était lui même mit la pression. Sortir un double album à quelques mois d'intervalles, pour un groupe qui jusque là prônait la qualité à la quantité, à croire qu'il à tout fait pour provoquer le destin !
Et le destin de lui répondre derechef...

On ne peut que constater que le groupe s'est pataudement envasé dans un style qu'il avait pourtant créé quelques années plus tôt.
Tournant en rond dans sa musique, System of a Down nous ennuie.
Des riffs pas plus surprenant qu'un épisode de la petite maison dans la prairie, des accélérations en veux-tu en voilà, et plus globalement des mélodies sans âmes : voilà la recette du présent opus.

Tout porte à croire que le groupe a mit la barre top haut, s'en est rendu compte, mais étant allé trop loin, décida de continuer. Le tout en espérant bien sûr que les fans, loyaux, bonnes poires, voire aveugles, comprendraient ou pardonneraient cet écart.
Grave erreur.

Pas grand chose à sauver, au final, de cet Hypnotize. Entre un Lonely Day mou et insipide, un Hypnotize abominable et un Soldier Side anecdotique, on notera quand même la présence d'un Stealing Society certe conventionnel, mais pas mauvais pour autant, et d'un Vicinty of Obscenity apportant un peu de fraicheur à l'ensemble.

Bien trop peu pour qualifier un album ne serait-ce que de "bon"...