Album adulé pour son importance historique, de par bien entendu la qualité et l'audace de son contenu, "Peace Sells..." aura marqué une génération de métalleux. Pourtant, il n'est pas parfait. Et on dirait que ceux qui croient que cette légende ne vaut pas un cinq étoiles ont peur de le dire.

Pourtant... Oui, "I Ain't Superstitious" n'a rien à faire là, oui MEGADETH offre quelques petits moments jazzy, balance entre le Thrash technique (et basique), les soli de fou et les refrains faciles scandés jusqu'à l’écœurement. Il alterne entre des bombes intemporelles telles que "Wake Up Dead" et son interminable fin, la pièce-titre (une des meilleures du groupe avec ces paroles si ironiques), "Devil's Island", qui s'avère plus un hymne qu'un morceau infernal avec ce refrain sanglant... La deuxième moitié de l'album me passionne moins, à part "Black Friday".

Je ne peux en tout conscience crier à la perfection, car selon moi, MEGADETH l'obtiendra en 91. "Peace Sells..." était peut-être révolutionnaire à l'époque et intimidant avec sa pochette du feu de Dieu, mais 25 ans plus tard, difficile pour moi de me recadrer dans le contexte et de crier au génie quand mes oreilles ont déjà entendu des dizaines d'albums plus marquants.

Je trouve en fin de compte "Peace Sells..." trop primaire, trop « on est de futurs génies qui grattent avec les moyens du bord ». Ouais, ben je ne note pas par sentimentalité ici, mais par ce que je ré-entends en 2011 pour la trentième fois.

Note : 3,5/5.