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MERCENARY - The Hours That Remain (2006)
Par POWERSYLV le 22 Août 2006          Consultée 9657 fois

MERCENARY est un groupe difficile à chroniquer. Lors de la rédaction de cette bafouille, il m’a fallu quelques aspirines pour surmonter la hantise du remplissage de la rubrique "style" : "Alors, MERCENARY", c'est quoi ? Du death mélodique (comme pour la chronique de 11 Dreams, l'album précédent) ? Du power metal extrême ? Du metal scandinave (mais euh, peut-on parler de "scandinave" pour un groupe danois) ? Et puis c'est quoi le metal scandinave d'abord ? HAMMERFALL ? IN FLAMES ? CHILDREN OF BODOM ? SOILWORK ? FINNTROLL ? Pas facile. Pas facile parce que MERCENARY, c'est un peu comme un complexe cocktail de fruits ... on en prend timidement une gorgée ... on aime ou on aime pas dans un premier temps (nous, on aime :) ) ... puis on se laisse aller au jeu du "Mais qu'est-ce qu'il y a dedans ?". Et bien MERCENARY, c'est un peu ça, et il n'y a que des fruits vitaminés.

Après cette parenthèse fraîche (cet été 2006 étant particulièrement éprouvant, d'où l'image du cocktail tout ça ...), replaçons le contexte. En 2004, MERCENARY sort son 3ème opus (le premier sur Century Media), 11 Dreams et surprend tout le monde par un mélange personnel de power metal mélodique et de passages plus extrêmes (on a d'ailleurs une voix claire et une voix death/black), illustré par 11 compositions superbes et faisant preuve d'une maturité exemplaire. Acclamé par beaucoup comme un nouveau messie, le gang danois fait ses preuves sur scène où il délivre des sets efficaces bien que courts (première partie oblige). C'est ainsi que nous avons eu l'occasion de les voir par exemple en première partie de BRAINSTORM à Paris (tournée Liquid Monster) et aussi au Wacken Open Air 2005. Autant dire que ce quatrième album était attendu.

Coup de théâtre : c'en mai 2006 qu'on apprend le départ d'un personnage qui apparaissait essentiel pour le fonctionnement du groupe. Kral, bassiste, "growl vocalist" et fondateur du groupe. Le viking aux 4 cordes quitte le navire pour d'obscures raisons. Le groupe trouve son remplaçant en la personne de Rene Pedersen même si ce n'est pas lui qui joue ce sur The Hours That Remain ; c'est Jacob Hansen, déjà producteur d'11 Dreams et également connu pour ses travaux avec des groupes comme COMMUNIC ou HATESPHERE qui s'y colle. Un producteur qui a fait de l'excellent boulôt puisqu'encore une fois, on a affaire ici à un son énorme. The Hours That Remain est donc un recueil de 10 nouveaux titres sortis des alambics danois et qui poursuit dans la lignée de son prédécesseur avec néanmoins quelques légers aménagements. Le power metal du combo est toujours bien touffu, obscur et mélodique avec des passage plus extrêmes, brouillant les pistes en puisant dans ses influences diverses et modernes mais MERCENARY a cette capacité à brasser ces éléments pour en faire sa propre identité.

On distingue (plus qu’encore que sur 11 Dreams je trouve) une profondeur qui lorgne du côté d’un EVERGREY (« Redefine Me » et surtout le mid-tempo « My World Is Ending ») : le travail des synthés Morten Sandager s’imprime discrètement dans la musique pour l’enrober et lui donner un caractère irréel. Je ne parle pas de son intro très STRATOVARIUS du long « Lost Reality », morceau de bravoure de 8 minutes environ où toutes les caractéristiques du groupe s’illustrent de belle manière. Un peu long peut-être, tout comme le final qui porte le titre de l’album. A part ces 2 pièces, la durée moyenne des morceaux tourne autour de 5/6 minutes mais on arrive toujours au bout d’un temps à se raccrocher à un refrain, à un riff malgré un côté parfois « torturé » qui se dégage. Car MERCENARY a toujours été sombre et le sera toujours. On a toujours un chant clair prédominant, catchy, parfois plus aérienne et à ce titre Mikkel Sandager (le frère du claviériste) est un chanteur plutôt excellent (dès le début sur « Redefine Me » on s’aperçoit de ses capacités). Attention par moment à ne pas tomber dans certaines tonalités presque « pop » trop faciles, à l’instar d’un SOILWORK dont on décele quelques traits dans la musique de MERCENARY pour les passages plus modernes. La voix de Mikkel est accompagnée souvent de quelques chœurs derrière qui rajoutent au caractère emphatique des refrains. A ses côtés et bien que moins présente quand même, une voix black (un peu comme celle d’Alexi Laiho de CHILDREN OF BODOM) donne des coups de sang à la musique en renforçant les passages plus extrêmes, je pense notamment au terrible « Year Of The Plague » dont le premier passage est carrément jouissif. Ou encore à « My Secret Window ». Le chant clair de Mikkel revient toujours prédominante malgré tout à la faveur d’un refrain ou d’un pont. Et que dire de cette batterie absolument possédée et qui sait « tout » jouer, se calquer sur les ambiances et les différents passages. On retrouve ainsi ce côté « cul entre 2 chaises » qui font de ce groupe un véritable trait d’union entre power metal et metal extrême.

Tout comme pour les dernières œuvres des groupes power plus complexes comme NEVERMORE, COMMUNIC ou EVERGREY, tout comme sur 11 Dreams, ce nouvel opus de MERCENARY doit prendre le temps d’être apprivoisé avant qu’on ne commence à réellement en goûter le substance. Surtout si l’on est pas familiarisé de prime abord avec le style MERCENARY. En gros, c’est pas RUNNING WILD, HAMMERFALL ou AC/DC. Le groupe démontre ici encore une fois son savoir faire et il serait temps que ce The Hours That Remain lui ouvre les portes d’une plus large reconnaissance. Ceux qui ont loupé le coche avec 11 Dreams sauront quoi faire j’espère après la lecture de cette chronique …

A noter la présence de quelques guests de renom avec Björn “Speed” Strid (SOILWORK, COLDSEED) – décidément très sollicité un peu partout - et Marcus Bischoff (HEAVEN SHALL BURN) qui viennent pousser quelques gueulantes. La pochette quant à elle est encore une fois assurée par Travis Smith (KATATONIA, OPETH). The Hours That Remain est disponible en 2 formats : CD classique et édition limitée (CD+DVD) - le DVD en question étant composé d'un "making of" et d'extraits live - 120 minutes.

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   (2 chroniques)



- Mikkel Sandager (chant)
- Martin Buus (guitare)
- Jakob Molbjerg (guitare)
- Rene Pedersen (basse, chant)
- Mike Park (batterie)
- Morten Sandager (claviers)


1. Redefine Me
2. Year Of The Plague
3. My World Is Ending
4. This Eternal Instant
5. Lost Reality
6. Soul Decision
7. Simplicity Demand
8. Obscure Indiscretion
9. My Secret Window
10. The Hours That Remain



             



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