Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  STUDIO

Commentaires (23)
Questions / Réponses (4 / 13)
Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1975 On Parole
1977 Motörhead
1979 Overkill
  Bomber
1980 Ace Of Spades
1981 No Sleep 'til Hammersmit...
1982 Iron Fist
1983 Another Perfect Day
1986 Orgasmatron
1987 Rock'n'roll
1991 1916
1992 March Ör Die
1993 Bastards
1995 Sacrifice
1996 Overnight Sensation
1998 Snake Bite Love
2000 We Are Motörhead
2002 Hammered
2004 Inferno
2006 Kiss Of Death
2008 Motörizer
2010 The Wörld Is Yours
  Lemmy : The Movie
2013 Aftershock
2015 Bad Magic
2017 Under Cover
 

- Style : Vulcain, Gun Barrel, American Dog, Sweet, The Rods
- Membre : Wild Horses [uk], The Damned, Hawkwind, Scorpions, Phil Campbell And The Bastard Sons, Thin Lizzy, King Diamond, Fastway
- Style + Membre : Saxon, Lemmy
 

 Site Officiel Du Groupe (2731)
 Myspace (1927)
 Site MotÖrhead France (2481)
 Myspace (1708)
 Myspace De Lemmy (1514)

MOTÖRHEAD - Overkill (1979)
Par DARK BEAGLE le 20 Mai 2025          Consultée 580 fois

Si après la sortie du premier album, on pouvait penser que la situation de Lemmy and co. allait s’arranger, ce n’est pas tout à fait exact. Bien qu’avec une quarante-troisième place flatteuse dans les charts anglais, le groupe peinait un peu à décoller ; Chiswick Records était un petit label, aussi MOTÖRHEAD signe un deal avec Bronze Records en 1978. Le premier disque à en sortir en 1978, est un single, "Louie, Louie", une reprise de Chuck BERRY. Un truc qui n’était pas du tout du goût de Gerry Bron, qui possédait le label, mais qui laissa pisser malgré tout. Le 3 mars 1979 sort le premier album officiel pour Bronze : "Overkill".

Si Jon Petagno s’avouera déçu par le résultat final de sa pochette, elle n’en demeure pas moins… explosive. Elle représente très bien cet album, qui défonce les cervelles et fait de terribles ravages. La jaquette est devenue culte avec le temps, elle est synonyme d’un certain niveau de violence, ce qui était totalement le cas pour l’époque. Le groupe a eu la chance d’enregistrer aux Roundhouse Studios, sous la houlette de Jimmy Miller. Pour faire court, c’est lui qui est aux manettes derrière le "Beggars Banquet", le "Let It Bleed" ou encore le "Sticky Fingers" des ROLLING STONES, excusez du peu. Et forcément, il offre à Lemmy et sa bande ce qu’ils n’avaient pas auparavant : une production immense. Juste ce qu’il fallait pour mettre en avant toutes les qualités du groupe.

Et là, elles sont nombreuses, toutes soigneusement alignées en rang d’oignons. Ce disque transpire le Rock’N’Roll. Lemmy s’est toujours défendu de ne pas faire de Heavy Metal et il a entièrement raison ici. L’introduction à la double grosse caisse de "Overkill" ? Le groove derrière reste très Rock, contrairement à celui de "Exciter" de JUDAS PRIEST sorti un an plus tôt. La guitare de Clarke suinte le Blues, mais dans une version tendue et sous amphétamines, la basse n’est pas un instrument d’accompagnement, il est conçu lead à la façon d’Entwistle chez les WHO et la batterie ne se résume pas à cette fameuse double grosse caisse, elle est sauvage, parfois Punk dans l’idée, mais rien ici n’est du Heavy Metal. "Overkill", l’album, pourrait être la meilleure définition que l’on pourrait donner au Hard Rock.

Avec son sens de la distorsion, le groupe joue de façon sèche un Rock’N’Roll qui, avec une prod différente et une voix plus… dans les canons du genre… pourrait être très mainstream, ce qui n’est pas le cas ici. Du moins en 1979, année de sa sortie (il a été supplanté niveau violence depuis bien longtemps). Le groupe assène ses coups sans le moindre temps mort. David disait que ce disque s’appréciait mieux en vinyle, il n’a pas tort, la profondeur de son a été prévue pour ce support à l’origine et comme pour les albums des STONES produit par Miller, il sonne mieux quand l’aiguille parcours les sillons que lorsque le laser balaie la surface. Puis cette petite pause après "Capricorn" au moment de changer de face nous permet de souffler un peu avant de s’en prendre à nouveau plein les dents.

"Overkill", c’est le genre de disque où l’on pourrait citer tous les titres. Et ces disques-là sont rares. Ici, il n’y a absolument rien à jeter. Il n’y a pas un mauvais morceau, peut-être un ou deux qui n’arrivent pas au même niveau d’excellence que les autres – pour vous donner une idée du niveau général de cette galette. Si je devais en pointer un du doigt, ce serait "Limb For Limb", très bon cependant, mais qui a le malheur de clôturer l’album après une succession de quatre compositions démoniaques d’efficacité. On ne peut pas parler de coup de mou, de moins bien ou de ratage. Juste un titre qui a le malheur de ne pas avoir la même intensité que les autres composant la face B de l’album.

Des classiques, il y en a ici à la pelle. "Overkill" bien entendu. L’ouverture frappadingue, morceau à tiroirs exubérant et suintant le Rock’N’Roll par tous les pores, que le groupe pourrait faire rebondir ad libitum en concert (un autre groupe, du genre… DEEP PURPLE… pourrait le faire tourner pendant cinquante minutes tant sa structure s’y prête). C’est un des rares morceaux qui aurait pu durer trois minutes et qui vit très bien les deux dernières qui se sont ajoutées, totalement instrumentales. On peut également citer "Stay Clean", "No Class", "Metroplis", en rajouter d’autres, toutes ou presque auraient mérité d’être jouées en live jusqu’à la fin de la carrière du groupe tant le potentiel live est évident.

Fast Eddie Clarke s’aligne volontiers sur la basse de Lemmy, mais ses soli souvent courts sont incisifs. Ce n’est pas la grande démonstration, il n’est pas Ritchie Blackmore et ce n’est pas un mal. La musique de MOTÖRHEAD est simple, elle n’a pas besoin de soli trop sophistiqués. Il crée également des ambiances, parfois inquiétantes, comme sur l’excellent "Capricorn" qui achève la face A sur une excellente note. Un morceau un peu atypique par rapport aux autres sur cette première moitié qui se voulait plus rentre-dedans, à l’image de "(I Won’t) Pay Your Price". Ce Mark II de MOTÖRHEAD était certainement celui qui se montrait le plus fluide, le plus roots également, il n’est pas étonnant qu’il demeure encore aujourd’hui le préféré de nombreux fans (dont moi).

Contrairement à une idée reçue, le groupe n’est pas que speederies. C’était certes assez rapide pour l’époque, mais il n’y avait pas forcément la frénésie propre au Punk par exemple. Nous la trouvions sur certains morceaux, mais cela ne concernait pas tout l’album. "Overkill" contient son lot de mid tempos (et dire qu’aujourd’hui tout le disque serait considéré comme mid tempo !) et l’un des plus remarquable est sans conteste "Metropolis", pièce courte de moins de quatre minutes mais qui se paye le luxe d’être épique à sa manière. Cela ressemble à un Blues décérébré, tout en lourdeur, sur lequel Lemmy livre une prestation XXL, avec un débit assez lent, plus menaçant. Et c’est ce genre de morceaux, avec "Capricorn", qui permettent à "Overkill" de briller : rien n’est une redite, et des compositions s’écartent du style primal du groupe pour apporter cette touche de relief indispensable pour faire un grand disque.

Si MOTÖRHEAD a fait un pas de géant avec ce disque ? Évidemment que oui ! Pourtant, on pouvait déjà trouver les prémices du style et cette capacité à varier les tempi sur l’opus précédent. Mais ici, avec la production sans faille de Jimmy Miller, toutes ces qualités évidentes sont mises en avant, elles explosent littéralement à la face des auditeurs qui n’en demandent pas tant. "Overkill" est le véritable mètre-étalon de la féconde discographie de MOTÖRHEAD, plus que le premier parce que "Overkill" c’est complètement des compos de Kilmister/Clarke/Taylor. Et Mick Farren sur "Damage Case", soit. Mais sinon, pas de reprises, pas de morceaux signés totalement par des personnes extérieures au groupe. Non. "Overkill" est une volonté d’artistes qui ont une vision précise du Rock’N’Roll. J’ai découvert MOTÖRHEAD avec ce disque et il restera à jamais mon préféré.

A lire aussi en HARD ROCK par DARK BEAGLE :


HIMMELKRAFT
Himmelkraft (2025)
Metro 2025




LED ZEPPELIN
Remasters (1990)
Compilation grand luxe


Marquez et partagez




 
   DAVID

 
   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Lemmy Kilmister (chant, basse)
- Eddie Clarke (guitare)
- Phil Taylor (batterie)


1. Overkill
2. Stay Clean
3. (i Won't) Pay Your Price
4. I'll Be Your Sister
5. Capricorn
6. No Class
7. Damage Case
8. Tear Ya Down
9. Metropolis
10. Limb From Limb



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod