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POWER METAL  |  STUDIO

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ANGRA - Holy Land (1996)
Par POSSOPO le 26 Février 2006          Consultée 25155 fois

Nul besoin de tartiner la page jusqu’à l’indigestion avant d’arriver à l’essentiel. ANGRA a beau être, ou avoir été selon les goûts, énôôôrme, je me contenterai d’une chronique de poids moyen, laissant les catégories supérieures à des gens plus féconds. Angels Cry a réveillé les masses de chevelus assoupis depuis la fin des années 80 en remettant à l’honneur un genre oublié de beaucoup, le speed mélodique, et en l’agrémentant d’une petite fantaisie vite reprise et développée jusqu’à l’excès. Cette fantaisie n’est pas évidente à définir. Certains la qualifieront de musique classique (après tout, certains mouvements d’œuvres célébrissimes sont rejoués à l’identique). D’autres, conscients de la susceptibilité, peut-être de l’étroitesse d’esprit et du snobisme de quelques mélomanes, se contenteront de parler d’adjonction d’instruments classiques (notamment des cordes). Enfin, ceux qui savent ouvrir leurs oreilles ou les livrets accompagnant les disques (mais peinent à utiliser un vocabulaire simple) parleront de synthétiseurs classicisants.

Deuxième album ô combien attendu, la partie aurait pu être gagnée d’avance. Il suffisait de reproduire un schéma identique à celui proposé sur Angels Cry. Tout le monde aurait applaudi à quatre mains devant un nouvel alliage symphonico (le terme est certes fort, diront les italophiles) metal faisant fi des modes du moment. Les Brésiliens ont pourtant décidé d’oser à nouveau. Et si la production est plus riche et le son plus éclatant, Holy Land n’est en aucun cas un Angels Cry chromé, boosté aux emphétamines. Oser tout en comprenant bien que le calcul s’avèrerait finalement des plus judicieux. Le parallèle est facile, mais tellement approprié. Quelques mois avant la parution du disque, de célébrissimes compatriotes sortent l’imposant Roots, aujourd’hui décrié mais succès immédiat, rondelle sentant bon les indiens moutshipoutaplouplou (ou un truc dans le style), les culs à l’huile, la transsexualité et le drive by shooting in favelas. Alors, au lieu de se fendre d’un spectaculaire dragon et caresser un peu trop dans le sens du poil les amateurs toujours plus nombreux de heavy (un an après, RHAPSODY a, grâce à cette politique, connu tout à la fois les plus grands éloges et les pires railleries), ANGRA suscite, en pointant son pays natal sur la pochette, l’intérêt des trasheux amoureux de la famille Cavalera. Qu’en est-il de la répartition sociologique des amateurs de Holy Land, je n’en sais foutre rien mais le fait est là: l’opus est, avant même sa sortie, encensé par les journalistes, affole ensuite les compteurs de vente pour, dix ans après, conserver le respect de tous. Et si la stratégie de la bande à Matos a pu aveugler les chroniqueurs de l’époque et les premiers acheteurs, la pérennité des louanges ne peut être que le fruit de la musique et d’elle seule.

L’intro est le premier clin d’œil musical au géant d’Amérique Latine, l'heure n'est plus au copier-coller. Clin d’œil cultivé qui pourrait presque passer inaperçu. Mais ces chœurs d’église (le Brésil est le plus grand pays catholique du monde) et la tempête tropicale rappellent indiscutablement la difficile christianisation d’un pays au climat rude.
Nothing to say et Silence and distance marquent la continuité avec la galette précédente, remarquable alliage entre riffs speedoïdes, cordes et cuivres pompeux et délicatesses pianistiques. Continuité immédiatement interrompue par les deux plages suivantes, riches de percussions à l’origine évidente et d’un feeling tout aussi identifiable. En cinq titres, tout aurait pu être dit mais le magistral, progressif et fort peu évident Make believe et Deep blue, balançant en permanence entre légèreté et passion chrétienne sont la preuve de l’équilibre d’un disque qui, contrairement à d’autres qui ont le tort de dévoiler tous leurs atouts dans les premières minutes pour laisser l’auditeur s’échapper de leur étreinte en fin de parcours, choie de bout en bout celui qui l’écoute selon une dynamique d’une extrême finesse.

Budget et ambition font ménage parfait, le premier se mettant totalement au service de la seconde. Car si de très nombreuses fantaisies émaillent la sublime galette, et ce terme ne se veut nullement péjoratif, chaque texture est respectée et le synthétiseur, pourtant responsable de tous les arrangements symphoniques, n’a nullement à rougir de ses quelques limitations naturelles. Piano, orgue d’église, timbales, djembe, congas, berimbau, flûte, alto, didgeridoo, chœurs et solistes accompagnent les cinq poilus dans la découverte de cette terre immense sans que la zizanie s’installe, ni même qu’un simple accrochage apparaisse.

Voilà une simple façon de clore une chronique plus longue que je ne le croyais et qui doit donc se terminer sous peine de devoir en réécrire les premiers phrases. Holy Land est une caravelle largement chargée qui ne tangue que par souci d’élégance. Exploit technique et artistique indiscutable, ne pas en posséder un exemplaire serait une erreur. Avec cette nouvelle concurrence venue d’outre-atlantique et totalement déloyale, les chantiers navals français déjà meurtris ne plieront qu’encore un plus l’échine, mais ça, seul le ministère de l’économie doit s’en soucier.

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   (4 chroniques)



- Andre Matos (chant, claviers)
- Kiko Loureiro (guitare)
- Rafael Bittencourt (guitare)
- Luis Mariutti (basse)
- Ricardo Confessori (batterie)


1. Crossing
2. Nothing To Say
3. Silence And Distance
4. Carolina Iv
5. Holy Land
6. The Shaman
7. Make Believe
8. Z.i.t.o.
9. Deep Blue
10. Lullaby For Lucifer



             



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