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WOLVES IN THE THRONE ROOM - Diadem Of 12 Stars (2006)
Par NOCTURNALPRIEST le 20 Avril 2007          Consultée 11846 fois

J’ai longuement hésité à écrire cette chronique tant il m’était pénible d’imaginer que je devrais un jour trouver des mots à mettre sur un tel disque. Après des dizaines d’écoutes et de longs mois de réflexion vaine, j’en suis réduit à l’évidence : les mots n’existent pas pour décrire l’atmosphère transmise par cette musique, mais je recommande à tout un chacun, même à ceux qui ne sont pas amateurs de black metal en temps normal, d'y jeter une oreille ! Cet album est une expérience qui se vit, qui demande de la concentration et la capacité de s'y plonger sans aucun facteur de déconcentration extérieur. Comprenez par là qu’il ne s’agit pas d’un disque qui provoque le headbanging ou autre défaillance de l’organe de la réflexion, bien au contraire, car ses structures alambiquées, ses breaks innombrables, ses compos qui ne se maîtrisent qu’après de nombreuses et attentives écoutes appellent à une forme de réflexion.

WOLVES IN THE THRONE ROOM est un groupe américain formé relativement récemment, dont les membres semblent être obsédés par la nature au point de vivre en autarcie dans une cabane en pleine forêt ! Bâtie dans un matériau qu’on qualifierait aisément de true black convenablement produit mais sonnant juste ce qu'il faut "à l’ancienne", leur musique est enrichie de passages enchanteurs sur lesquels une voix féminine se pose par instants en toute délicatesse sur des riffs atmosphériques, mélodiques et prenants. Le groupe arrive à instaurer un perpétuel contraste entre ces passages accrocheurs et des breaks tantôt violents, agrémentés de cris de ghoule, rappelant que le black cru et malsain cohabite en arrière plan, tantôt planants, faits d’arpèges acoustiques, de cassures rythmiques et de riffs flirtant avec le doom. A la manière d’un « Zyklus » de LUNAR AURORA, l’album est simultanément raw et atmosphérique, mais le groupe qui nous intéresse ici s’exprime dans un registre moins malsain que je qualifierais de plus poétique et planant !

Le black metal pratiqué sur cette galette est atmosphérique, sonne vrai, à la production organique, sans claviers écœurants. Ces quatre longues pièces nous emmènent vers des terres où toute la palette d'émotions, de la haine à la rédemption, est passée en revue. Ces sensations se mélangent dans l’esprit pour former un tout cohérent, le dernier morceau reprenant les choses là ou le premier les avait laissées avant le magistral ensemble central : « Face in a Night Time Mirror ». S'il fallait trouver le sentiment qui prédomine à l'écoute de cet opus, je dirais qu'on n'est pas loin du romantisme tourmenté.

Il n’est pas à exclure qu’une certaine partie de l'auditoire sera rebutée par la relative inaccessibilité de ces quatre longues pièces qu’on pourrait qualifier de black progressif. Je me suis moi-même surpris à m'ennuyer légèrement en l’écoutant, à des moments où j’avais besoin de quelque chose de plus brut et direct. C’est peut-être le seul reproche que je pourrais faire à cet album, mais il suffit de choisir le bon moment pour l'écouter ! Pour se plonger dedans et en retirer le plaisir qu’il a à offrir, il faut rechercher le calme, la solitude et une certaine complexité au niveau des structures des morceaux, vu leur longueur. Du moment que ces conditions sont réunies, on se retrouve face à une bombe, à déguster avec modération et à intervalles réguliers, comme un grand vin qui se révèle avec du temps et un brin de persévérance. Cet aspect n’exclut pas des passages de rage, le terme black metal restant bien évidemment adéquat pour décrire cette musique.

Dur bilan que j’ai le devoir de tirer maintenant. J’écoute cet album depuis des mois et je veux le connaître encore plus, je n’ai pas encore la sensation d’en avoir retiré tout le potentiel et je me demande si cette sensation me quittera un jour. J’ai pourtant envie d’être sévère avec ce groupe car je pense que malgré l’énorme qualité de cet album, qui a sa place dans toute collection de metal extrême qui se respecte, ils peuvent faire encore mieux. Il m’est arrivé de trouver certains passages un peu longs. Mais en même temps, c’est une somptueuse pièce atmosphérique qui touche presque au chef-d’œuvre. J’accouche péniblement d’un 4,5 car j’attends la suite de pied ferme, en espérant qu’il y en ait une !

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   (2 chroniques)



- Rick (guitare, chant)
- Nathan (guitare, chant)
- Aaron (batterie)


1. Queen Of The Borrowed Light
2. Face In A Night Time Mirror Part 1
3. Face In A Night Time Mirror Part 2
4. (a Shimmering Radiance) Diadem Of 12 Stars



             



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