Le dernier FUNERAL MIST mesdames et messieurs ! Oups, pardon, le dernier MARDUK. Désolé pour cette étourderie, mais les deux entités, menées par Arioch, se ressemblent tant que c'en est presque gênant... Du Black pestilentiel au son immense et englobant, du « Black de riche » comme on dit. Le principal problème dont souffre "Rom 5:12" est celui qui accable tous les millionnaires de la planète : l'excès de lustre.

J'avais collé 5 étoiles à MARDUK pour ce skeud au début, j'avais été balayé par ce souffle nucléaire, cette trame sonore de film de guerre horrifiant aux riffs vengeurs et aux samples omniprésents. Des titres comme "Could Mouth Prayer" m'avaient rivé à mon Saint-Siège et les Suédois étaient devenus mes meilleurs amis. Surtout Arioch et son timbre de gargouille si particulier.

Avec le temps par contre, j'ai déchanté un brin. "Rom 5:12" a les mêmes fichus défauts que le FUNERAL MIST nouvelle cuvée : pompeux et inégal. Je parlais de "Could Mouth Prayer", de loin la meilleure du skeud, eh bien, elle est suivie par une longue et maleveillante pièce de 8 minutes qui tourne en rond, tout comme "Accuser/Opposer" et "Wombs Of Perishableness", et ne mène finalement nulle part. Je veux bien croire qu'un disque doit être varié, mais pourquoi nous foutre trois plages interminables et ennuyeuses à mourir à travers un tel déluge de rafales assassines ?

Saluons toutefois l'audace de MARDUK, qui nous livre des morceaux complètement déjantés, tels que "1651", ode incantatoire à vous empêcher de dormir. Sans oublier les brulôts "Through The Belly Of Damnation", "Vanity Of Vanities" et "Limbs Of Worship", qui font mouche.

"Voices Of Avignon" est enfin une excellente manière de terminer cette galette malsaine, violente, sonnant comme une tonne de mortier. Brrr, les deux dernières minutes sont effrayantes à souhait...

"Rom 5:12" est une claque dans le visage de la conformité, des saintes valeurs et de l'histoire biblique constamment remise en question. Une luisante machine prête à faire feu à tout moment, mais qui aurait pu nous dispenser de quelques obus qui a.lourdissent sa carlingue inutilement.

Note réelle : 3,5/5