Olympus Mons... le plus grand volcan du système solaire, se trouvant sur Mars (26 km d'altitude)... La bombe nucléaire ultime.
Voilà ce que représente "Seasons in the abyss": à la fois un sommet inégalable du thrash mais également une arme de destruction définitive.
Je m'explique : qui n'a pas rêvé d'un album sans faute ? SLAYER vient nous le proposer. Et quelle réussite. Aucun titre mou, une diversité sidérante, des soli tonitruants, un florilège d'ambiances (sombre et glauque sur "Dead Skin Mask", lourde et oppressante sur le titre éponyme tellement original, dévastatrice sur "War ensemble").
Production définitive, chant des plus variés... Aucun poste ne semble faiblir.
La "patte" mid-tempo du groupe vire au génie. Gonflés de testostérone, le groupe se permet même, à ce sujet, de choisir le déroutant "Skeletons of Society" comme premier extrait !!
Si vous souhaitez entrer dans un genre que vous ne connaissez pas, voici surement le passe magique intégral... Seul souci : difficile de savourer autre chose, toute production vous semblera particulièrement fade...
Table des lois éditée par SLAYER en cette année 1990 mais également acte de décès du Thrash, cet ado prépubère achevant sous nos yeux sa crise identitaire.

Délices: "Dead Skin Mask" - "Seasons in the abyss".
Gros Miam: "Expendable youth" - "Blood Red" - "War ensemble".
Miam: "Spirit in black" - "Born of fire" - "Skeletons of Society".
Burp: "Hallowed Point" - "Temptation".